Bocuse D’Or – Les Pays Scandinaves dominent le concours en 2015
29 jan 2015
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Events & Party, Presse & Médias
Le Palmarès du Bocuse d’Or 2015 a été prononcé hier au terme de deux jours d’un concours très disputé, l’édition 2015 restera celle dominée par les pays scandinaves. Alors même si depuis plusieurs éditions les pays d’Europe du Nord sont très impliquées et présents dans les épreuves de ce qui reste le plus grand concours culinaire au monde, jamais dans l’histoire du concours le niveau n’a été aussi impressionnant par le travail fourni par les pays nordiques.
En effet sur les six premiers pays qui sont sortis des épreuves 2015, 4 sont issus des pays scandinaves, les États-Unis et le Japon amènent un peu d’originalité dans le palmarès. Les pays d’Europe du Nord continuent leurs implantations sur la scène food mondiale et dans l’univers de la haute cuisine, des chefs comme René Redzepi sont de vraies locomotives.
Paul Bocuse était le grand absent de cette cérémonie 2015. Il était représenté par son fils Jérôme qui préside désormais le concours. Paul Bocuse créateur de ce concours était tout de même très présent dans la tête de l’ensemble des participants, des chefs et de l’ensemble des intervenants. C’est définitivement le chef emblématique qui est l’âme de ce concours
Créés en 1984, le concours des Bocuse d’or est un symbole d’excellence, de goût, de rigueur et de persévérance. Le titre fait rêver les chefs du monde entier. Calqué sur des événements sportifs, il y a plusieurs étapes de sélections nationales puis continentales avant d’atteindre la finale, à Lyon. D’où un concours sur une période de 18 mois.
La Norvège ramasse l’Or et la Suède le Bronze. Les États-Unis décrochent l’Argent, ce qui va donner une nouvelle dimension à cette compétition.
Le candidat français Nicolas Davouze est arrivé 7e lors du concours, c’est une mauvaise surprise et une déception car le chef s’est vraiment bien battu pour réaliser son rêve. Déception pour ce cuisinier originaire de Lozère, passé dans de grandes maisons (Bocuse, Ducasse, Marcon), bête de concours et chef exécutif au château Saint-Martin à Vence jusqu’en octobre dernier.
En 2013, c’était la France qui l’avait emporté, grâce à Thibaut Ruggeri. La France reste le pays le plus titré, avec 10 Bocuse, devant la Norvège (9 statuettes) et la Suède (6 statuettes).
Les États-Unis, inscrits depuis 1987, montent enfin sur le podium et gagnent l’argent grâce à Philip Tessier, un chef californien de 35 ans proche du chef Thomas Keller. C’est une étape importante pour Paul Bocuse, le fondateur de cette compétition, absent à la remise des prix pour cause de santé, il voit ainsi son rêve se réaliser. Les Américains s’intéressent beaucoup aux succès de leurs compatriotes, cette victoire devrait donner une audience accrue à la cuisine gastronomie et française.
Lors de la finale, 24 chefs, chacun représentant son pays, se sont affrontés durant les deux jours à Lyon. Ils avaient 5h35 pour réaliser, en public, deux plats d’exception -viande et poisson- avec des éléments imposés dans une cuisine (un « box ») de 18 mètres carrés, avec leur unique commis. Chaque chef présente deux plats, et doit ensuite dresser des assiettes pour le jury.
Les concurrents devaient réaliser deux plats : l’un à base de pintade Label Rouge des Landes et l’autre à base de truite Française Fario. Les candidats étaient ensuite évalués sur l’esthétisme des plats, le respect des produits et le goût.
Forte pression pour k’ensemble des candidats, chaque chef donne le meilleur de lui-même de longs mois de préparation et d’entraînement pour arriver enfin au jour fatidique, un nombre impressionnant de toques blanches s’activaient hier toute la journée à Lyon.
Sur place la presse mondiale assiste aux épreuves, ils raportent : » le Japonais Hideki Takayama poêle prestement des escalopes de foie gras marinées dans du miso et enchaîne aussitôt le remplissage de cornets de farce. Il en sautille presque dans son box de 18 mètres carrés qu’il partage avec son commis. « C’est une machine de guerre, il a tellement de technique ! » commente son coach, le Français Romuald Fassenet.
Non moins concentré, le Suédois Tommy Myllymaki, 36 ans, fait griller des poireaux à la flamme et au charbon, avant de confire des fenouils, le « légume surprise » de cette compétition. « Il est au taquet ! Aucun geste inutile, le résultat d’années d’entraînement », commente Joseph Viola, membre du comité d’organisation. Bocuse d’argent 2011, Tommy Myllymaki vise clairement la plus haute marche du podium. D’autant qu’il a déjà remporté en 2014 le Bocuse d’or Europe.
« Comme en Formule 1″ … Consciencieusement, le Norvégien Orjan Johannessen tourne des oignons qu’il va pocher dans un bouillon parfumé. Insensible aux décibels de la musique, aux bousculades de journalistes du monde entier et au passage des 24 membres du jury venus inspecter jusqu’à la propreté de ses plans de travail. Déjà candidat en 2013, il est rodé !
Des jeunes passionnés, des candidats totalement impliqués, des candidats qui se battent pour un drapeau et une nation, des valeurs de travail et de compétition… C’est aussi ça le Bocuse d’Or !
Chef du restaurant familial Bekkjarvik Gjestgiveri, Orjan Johannessen, 29 ans, a remporté le prestigieux trophée, assorti d’un chèque de 20 000 euros, devant l’Américain Philip Tessier, 35 ans, et le Suédois Tommy Myllimaki, 36 ans, l’ensemble du concours fut show à grand spectacle,et se déroulait donc au Sirha sur le parc d’Eurexpo à Lyon.