Sur les traces du régime crétois… le périple continue à la découverte des produits.
27 mai 2014
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Presse & Médias, Tendances
Nous continuons le périple en Crète sur la route du régime crétois, dans le cadre de MAD ( Festival Méditerranée À Déguster qui aura lieu en Mars 2015 à Montpellier ).
Au fil des arrêts, nous nous posons pour aller rencontrer les produits locaux.La Crète est avant tout une île, même si il y a en a des milliers en Grèce, la Crète est particulière, indépendante. Les produits de la mer et la pêche rythment la nourriture des habitants, poissons et crustacés de la Méditerranée ont une identité bien spécifique, leurs goûts, leurs races, leurs particularités… Nous nous sommes arrêtés dans une poissonnerie près du port…
Les poissons venaient d’arriver, luisants, raides, encore frétillants pour certains.
Il n’en faut pas plus pour les chefs pour déjà imaginer les recettes qui pourraient garnir les assiettes des convives. Mais il est temps de reprendre la route et de partir en montagne, c’est là qu’ une ferme perdue sur les hauteurs nous attend… Au fil de la route nous allons nous arrêter déguster des produits locaux.
Du village d’Agios Nikolaos, départ en terre inconnue, entre collines, garrigues et oliviers. Monastères et cavernes, gorges profondes et plages sauvages habillent les terres. Les couleurs claquent sous le soleil, le vert émeraude de la végétation répond au bleu de la mer et du ciel, au blanc des maisons. Les cultures animent les collines. La mer n’est jamais loin, des routes à lacets vous aurez toujours une vue imprenable sur la Méditerranée.
De loin la mer est bleue, le ciel est bleu, l’eau des piscines est bleue, et quand ce n’est pas le bleu qui domine c’est que l’on s’est aventuré dans l’arrière pays, la nature est encore sauvage, les oliviers couvrent les collines, les villages eux sont blancs, tout petits et rares.
Des monastères sont juchés sur des éperons rocheux, de toutes petites églises blanches, ces fameuses petits chapelles que vous rêvez de visiter sont fermées, mais pas de panique. La clé est toujours chez l’habitant le plus proche, vous pourrez ainsi aller vous recueillir devant de sublimes icones anciennes : la Vierge et l’Enfant, la Création, la Tentation…
La lumière est partout, puissante elle éclabousse les murs et les arbres et donne ce petit air antique au paysage de rêve. Des ruines et des fouilles sont à découvrir tout au long des routes, en bord de mer ou sur les collines qu’il ne faut pas manquer d’escalader pour admirer le paysage grandiose et sauvage.
Il faut laisser la mer et prendre les routes qui mènent au cœur de l’ile, la route vous attend pour vous transporter dans la Crête rurale. Elle grimpe vite et vous voilà au près du ciel le souffle coupé devant le paysage que les dieux généreux ont créé : la vue sur la mer et la montagne est grandiose et il faudra bien un verre de Raki pour calmer vos émotions.
Dans les petits villages adossés au flanc de la montagne, tout est couleur et joie. Le week-end, les fêtes se suivent dans les ruelles et on y danse le syrtos, au son de la lyra. On y vient de loin de tout le plateau pour faire une pause dans un des typiques petits cafés, faire le marché et acheter un délicieux fromage.
Les voitures avalent tranquillement les routes escarpées, vous grimpez facilement à plus de 8OO m, les cultures d’arbres fruitiers n’empêchent pas de voir pousser la nature rude, mais totalement dans la vision des terroirs méditerranéens que l’on trouve au Liban, en Syrie, et sur les pays du Moyen Orient bordant la Méditérannée.
Tout est paisible, les villages bruissent d’une vie saine, on s’y régale d’escargots (boubourista) frits à la poêle avec de l’huile d’olive, du vinaigre et du romarin, de chevreau, de beignets au fromage et puis bien sûr l’huile d’olive, on ne peut parler de la Crète et du régime crétois sans parler de l’huile d’olive. La Crête est l’île aux olives depuis la nuit des temps, rien ne se fait sans elles.
Les olives ici sont en général petites et très gouteuses.
Dans cette coopérative d’huile d’olive perchée dans un village de montagne, l’huile d’olive produite a obtenu le titre de meilleure huile d’olive du monde.
Une grande partie de la production part directement aux États-Unis.
La Crète est l’île aux origines lointaines et aux invasions nombreuses. Les Romains, les Sarrasins, les Vénitiens, les Turcs et les Grecs sont passes par là et ont tous laissé des vestiges éblouissants de leurs arts et de leur savoir-faire. Ils ont envahis, dirigés, soumis l’île mais ils ont aussi construit, introduit la vigne, l’olivier… amélioré l’agriculture et l’élevage, l’artisanat, construit des forteresses, développé les échanges commerciaux et donné au peuple crétois ce caractère farouche et indépendant.
Ces Minoens qui étaient de fabuleux navigateurs, ont inventé des écritures, les courses de toros, ont vénéré une déesse aux serpents. La civilisation minoenne est florissante. Dans tous les domaines, l’habitat, la construction de palais. Le premier a être édifié vers 1900 avt J.C. est celui de Knossos. Les architectes minoens dotent le palais de salles de bain, de canalisations d’eau potable,… d’un théâtre, de magasins, d’ateliers, c’est ainsi que sont nées nos villes d’aujourd’hui
Pour le retour, direction Heraklion, qui était le port de Knossos au temps béni des Minoens. La capitale tient son nom d’un héros grec, un autre, Heracles, Hercule et ses éternels travaux, qui aurait selon la légende débarqué en Crète pour dompter le taureau …
Fin du voyage pour les deux chefs, Dina Nikolaou et Jacques Pourcel accompagnés de Sébastien Ripari un des organisateurs du M.A.D.
La ville est fascinante. On peut rêver, assouvir sa soif de musées et d’antiquités, descendre dans des tavernes, flâner au marché et dans les ruelles. Visiter la forteresse vénitienne qui rappelle que la Crète a vécu sous la domination du lion de Venise du XIII au XVII siècle, la muraille, les fontaines, les musées, les églises
Lorsque l’avion décolle pour rejoindre Paris, nos têtes sont restées sur place, en Crète !