Elle a testé l’Exposition Universelle… C’est sur Prima.fr…
24 juin 2010
Catégorie : Presse & Médias
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J’ai testé l’Exposition Universelle de Shanghai
La couronne orientale du Pavillon de la Chine. Crédit O.V.
Odette a eu la chance de visiter l’expo universelle de Shanghai. Elle en est revenue, la tête pleine d’images, mais un peu déçue par le pavillon français. Suivez le guide.
• Les expositions universelles ont été créées pour servir de vitrine aux réalisations industrielles des différentes nations. La première s’est déroulée à Londres en 1851. Elles perdurent depuis cette époque à un rythme aléatoire ; les dernières étaient Séville en 1992 et Hanovre en 2000 ; la prochaine aura lieu à Milan en 2015.
Je viens de visiter celle de Shanghai qui se tient jusqu’en octobre 2010. Le thème imposé est « Better city, better life » (une meilleure ville pour une meilleure vie), avec une réflexion sur l’évolution des villes afin de faire face aux problèmes créés par leur développement. Bref, pour nous aider à y maintenir l’harmonie, la convivialité et la cohésion sociale. Ce sera un événement planétaire avec plus de 240 pays ou régions participants et 70 millions de visiteurs, voici mon petit hit-parade perso :
• J’ai été bluffée par le pavillon de la Chine !
Sur le thème de « la sagesse chinoise dans le développement urbain » avec l’intention d’intégrer la philosophie traditionnelle d’harmonie entre l’homme et le ciel et leur coexistence harmonieuse. Moi je n’ai rien vu de tout cela, si ce n’est une magnifique pyramide inversée coloris rouge, visible de très loin car elle est immense (160 000 m2 et 63 mètres de haut). On y voit dans une salle sphérique, un film de 10 mn qui nous présente la vie d’une famille Shanghaienne depuis les années 50 en suivant l’évolution de la Chine avec beaucoup de poésie et d’humour. Bizarrement, personne ne parle du communisme ou de Mao, pour terminer sur une note très optimiste avec des éoliennes et des oiseaux qui volent en relief devant nos yeux émerveillés. Ensuite, on se promène dans une forêt d’arbres lumineux phosphorescents « Land of Hope » pour arriver à une multitude de filaments blancs qui descendent du plafond façon arbre de vie dans « Avatar ». C’était complètement magique et vraiment bluffant !!!!
• J’ai adoré le pavillon de la Corée du Sud
Sur le thème de « la ville charmante, la vie multicolore », c’est un module géant (6 000 m2) qui représente des caractères coréens, les lettres deviennent ainsi des maisons en couleurs. C’est complètement incroyable de tourner autour car chaque face donne une perspective différente. On ressent une impression d’ouverture car toutes les faces permettent de pénétrer dans le bâtiment entre les lettres, sous lesquelles se glissent des escalators, des escaliers ou des passages. Au centre, en rez-de-chaussée se donnent des spectacles colorés avec des danseuses traditionnelles et des joueurs de gong que l’on peut voir par les côtés si on n’a pas envie de faire la queue… Épatant !
• J’ai été très déçue par le pavillon de la France
Le thème était « la ville sensuelle », eh bien je cherche encore la sensualité dans tout ça ! Lorsqu’on arrive, le bâtiment est assez massif avec une grosse résille qui l’enserre façon nid d’abeille, l’intérieur est évidé d’un patio dont les parois sont habillées d’une végétation tristounette de buis genre cimetière. Le parcours intérieur se fait le long d’un couloir en descente avec sur les côtés un mur d’images où défilent les « nouveaux » talents de la scène française : Jeanne Moreau, Alain Delon, Brigitte Bardot (sic ???), des paysages de Paris et Marseille avec en premier plan le bitume ou des murets en réfection (cela doit être branchouille ??) et quelques chef-d’œuvres du Musée d’Orsay. Sans oublier les sponsors, avec des stands publicitaires où seul Louis Vuitton tire son épingle du jeu avec une bouche de métro reconstituée assez poétique, mais qui tombe comme un cheveu sur la soupe, coincée entre le bibendum Michelin et les BTP Lafarge. Ah, j’oubliais un truc atroce : de jeunes chinois font office d’hôtesses déguisés en « Léon » avec une salopette bleu-blanc-rouge et un béret basque. Le seul truc bien, le restaurant de nos chefs étoilés Jacques et Laurent Pourcel dont la déco assez sobre met bien en valeur la cuisine colorée, les plats sont présentés avec classe dans des assiettes, verres et couverts de Guy Degrenne, le service est efficace à un prix très raisonnable (40 €, entrée, plat, dessert). Bref, c’est un succès avec plus de 300 couverts midi et soir. Une jolie façon de donner l’accès à la gastronomie française à nos hôtes chinois. Ouf, ça nous sauve….
Odette Vigoureux
22 juin 2010 – 19:25
Donatien
15. juil, 2010
Odette,
Je ne peux que soutenir tes impressions sur le pavillon français à Shanghai… Cela a été une vrai déception pour moi aussi.
Nous avons visité plus de 15 pavillons… et force est de constater que la France est plus que passée à côté de son expo universelle ! Nous avons tout faux !
Aucune sensualité… aucune surprise… aucune ligne futuriste et portée vers l’avenir !
Ce pavillon ne vaut pas ses 50 millions d’€ investis. Il aurait été préférable d’être moins « gourmand » et se contenter d’un pavillon plus petit mais plus créatif.
J’ai vraiment honte de l’image qui est donné à ces 70 millions de chinois qui découvrent notre pays par ce biais…
Tristesse…
Donatien