Bien manger, tout le monde s’en mêle… tant mieux pour la planète !

26 sept 2015
Catégorie : Chefs, Presse & Médias, Tendances, videos

F&S Il était temps de s’en rendre compte, c’est peut-être déjà un peu tard, et oui bien manger, c’est mieux vivre, mieux se porter, mieux profiter, avoir une meilleure santé, se préserver et préserver son environnement…

À la fin des années 60, l’industrialisation de l’alimentation, la production intensive, la modernisation de l’économie, l’arrivée de la grande distribution et ses kilomètres de rayons à garnir, a amené la population à manger n’importe quoi, pendant 30 ans, les Français ont été habitués à mal manger.

Aujourd’hui, un grand retour en arrière est engagé, un rétro-pédalage qui fait de plus en plus d’adeptes avec une prise de conscience que notre alimentation influencera notre avenir. Alors il ne se passe pas une semaine sans que la presse française ne consacre un dossier à la bonne ou mauvaise  » bouffe « , tout y passe, les régimes, les produits, les producteurs, les pesticides, les calories, les chefs, le gras, le sucre, le sel… il est même difficile de s’y retrouver, chaque article donne sa petite recette pour mieux manger.

L'express

Cette semaine c’est L’Express qui titre  » Manger bien, manger sain. Pour votre santé et pour la planète « , toute une partie du magazine est consacrée à la nourriture, celle qui va influencer votre vie. Vous y trouverez aussi les conseils et les recettes des grands chefs !

Ci-dessous quelques extraits qui impliquent les chefs…

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Se nourrir sans s’empoisonner ni empoisonner la planète, c’est possible! La fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand, en partenariat avec L’Express et de grands chefs, met sur la table des « recettes » simples pour allier les gestes citoyens et le plaisir épicurien. Démonstration.

Passard un précurseur

C’est arrivé brusquement, comme une tempête intérieure au tournant du nouveau millénaire. A cette époque, dans le sillage de la plupart des grands chefs de sa génération, Alain Passard travaille principalement « le tissu animal », comme on dit pudiquement dans le milieu. Et puis, en 1999 -soit un peu plus d’un quart de siècle après ses débuts-, le fameux cuisinier a le sentiment d’être arrivé, selon son expression, « au bout d’un récit ».

Est-ce la crise de la vache folle ou celle de la quarantaine? Qu’importe, Passard en a marre. Et prend le risque de se mettre en retrait durant un an pour expérimenter en secret son grand virage culinaire. En 2001, il revient au piano de l’Arpège avec une carte sans viande rouge et… principalement des légumes. En cuisinier-philosophe qui cultive son jardin (il produit lui-même ses végétaux dans la Sarthe, l’Eure et la Manche), Passard, amoureux du produit et de la nature, sublime la betterave en l’habillant d’une croûte de sel, met le feu avec ses oignons flambés. Et travaille les tomates anciennes comme un peintre peaufine ses couleurs.

Les dérèglements de notre chaîne alimentaire

Le petit milieu gastronomico-médiatique prédit immédiatement sa fin. Or c’est justement en jouant cette carte-là -qui aurait fait s’étrangler d’indignation Escoffier ou Brillat-Savarin- que notre chef pérennise sa réputation. Ne perdant jamais le nord ni ses étoiles, il a depuis inspiré nombre de jeunes chefs. Et si, il y a quinze ans, certains pouvaient voir dans son amour du végétal une curieuse perversion légumière, aujourd’hui Alain Passard – avec quelques autres, comme Alain Ducasse ou Marc Veyrat, qui avaient également pressenti cette nouvelle voie culinaire – fait non plus figure d’original, mais de visionnaire.

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Si le problème est dans nos assiettes, la solution s’y trouve aussi

…/… Elle dépend en grande partie de réflexes simples que chacun d’entre nous, sans le savoir, peut appliquer au quotidien. « La solution est dans l’assiette », c’est justement le titre de la grande campagne lancée par GoodPlanet, la fondation présidée par Yann Arthus-Bertrand. En partenariat avec L’Express, mais aussi de grands chefs emblématiques comme Alain Ducasse ou Anne-Sophie Pic, cette initiative a pour but de mobiliser les citoyens sur des actions concrètes pour se nourrir mieux, à meilleur prix, sans pourrir la planète …/…

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Pas chère la bonne cuisine ?

On pourrait en douter, quand les conseils culinaires émanent de chefs qui facturent parfois jusqu’à 1000 euros par personne un repas dans leurs restaurants. Et pourtant, il suffit de lire les recommandations d’Olivier Roellinger, qui a converti à la gastronomie durable la chaîne Relais & Châteaux, ou d’Alain Ducasse, qui a supprimé la viande de la carte au Plaza Athénée, pour voir qu’on peut se nourrir sainement et se régaler pour quelques euros seulement avec les produits les plus simples: lentilles, pois chiches, carottes, choux…

Se régaler … pour seulement quelques euros

Pour peu, bien sûr, que l’on sache choisir ces produits, les accommoder, et suivre les conseils donnés. Aujourd’hui, nombre de jeunes chefs talentueux et prometteurs ont suivi cette voie. Armand Arnal, un ancien élève d’Alain Ducasse, fait le pari d’une gastronomie légumière en quasi-autarcie dans son éden écologique de la Chassagnette, au Sambuc, dans les Bouches-du-Rhône.

Frédéric Ménager, ex-disciple d’Alain Chapel à Mionnay (Ain), sert, à sa table d’hôte de Bligny-sur-Ouche, près de Beaune (Côte-d’Or), de superbes volailles de races anciennes qu’il élève en plein air et en biodynamie.

Caroline Vignaud concocte chaque jour, aux fourneaux du Goût sauvage, sa petite cantine urbaine de Saint-Lô (Manche), un menu à 15 euros avec uniquement des produits piochés dans un rayon de 100 kilomètres et tous estampillés bio ou sauvages …/…

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Copyright : Arnaud Meyer Pour L’express – Reuters Charles Platiau – afp.com/Don Emmert

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