Paris, pendant le fashion Week, les stars du Michelin n’attirent pas l’univers de la mode
04 juil 2015
Catégorie : Bonnes adresses, Presse & Médias, Tendances
Paris, pendant le fashion Week, les stars du Michelin n’attirent pas l’univers de la mode
C’est en tout cas ce qui ressort d’un article de Emmanuel Rubin dans Le Figaro de ce week-end, le connecté sensiblement illuminé de la gastronomie parisienne, fait le point sur ces tables et palaces qui profitent des Fashion Week pour faire leur beurre.
Il est vrai que durant les périodes des fashion Week, les acteurs de la mode recherchent les lieux branchés et décalé pour se retrouver … disons entre eux !
Outre les espaces réservés aux défilés, exceptionnellement quelques tables gastronomiques font parties de la fête, ce qui comptent c’est finalement plus le lieu et la décoration que la qualité de la cuisine.
Quelques restaurants, tels Apicius du chef Vigato, Monsieur Bleue sur les quais de seine, La Maison Blanche sur les toits de Paris, Le Palais de Tokyo et son restaurant décalé, l’incontournable Plaza Athénée ou L’Hôtel Costes rendez-vous des fashionistas … voient régulièrement s’y dérouler des soirées, mais pour ce qui est des grands chefs peu sont sollicités.
Voilà ce que nous apprend Le Figaro
Lorsque la haute couture passe à table
Si le barnum des shows de prêt-à-porter papillonne d’une table à l’autre, celui de la haute couture défile, saison après saison, aux mêmes adresses, histoire de donner raison à la formule d’Yves Saint Laurent : « La mode passe, le style reste «.
C’est le savoureux paradoxe du grand petit monde de la haute couture, lorsqu’il croise les couverts, que de ne pas courir la mode. Comme si cette drôle de tribu appliquée à chahuter les étoffes ne goûtait pas franchement l’idée de froisser nappes et serviettes. Autant sa petite sœur du prêt-à-porter, plus volage, plus fofolle, plus libertaire, s’amuse à chacune de ses Fashion Week à slalomer entre repaires fétiches et restos poussant le dernier cri de la tendance, autant la haute couture se retrouve, saison après saison, dans les mêmes lieux.
Une façon comme une autre de cultiver la différence, voire d’installer la distance. Il y a du côté de celle-ci une manière de passer à table qui la raconte tout entière, dans ses rites, codes, vices et vertus. L’assiette est alors un miroir parmi les autres qui se doit de lui rappeler qu’elle est la plus belle. Deux fois l’an, à l’instant de ses défilés, la haute couture reprend donc ses quartiers avec cette constance délicieusement têtue à cultiver le privilège et l’entre-soi, au risque de la bunkerisation mondaine.
Une semaine durant, cette petite comédie humaine, où se mêlent stylistes, créateurs, divas de la presse, stars du premier rang, patrons de marques et, fatalement, clientèle d’élite, se plaît dans cette gymnastique où il est sûrement moins affaire d’appétit que de paraître.
Le triangle d’Or
La haute couture au restaurant, c’est d’abord une géographie des beaux quartiers sans plus de surprise que l’épicentre «triangle doré» (avenue Montaigne, faubourg Saint-Honoré, Madeleine). À cet échiquier, les palaces font écrin. Du moins, certains !
Les palaces Asiatiques passent à côté de l’univers de la mode
On attendait, ces dernières saisons, la montée en puissance des très sinophiles Shangri-La (avenue d’Iéna) et du flambant Peninsula (avenue Kléber), mais l’un comme l’autre peinent à bousculer les habitudes d’un milieu qui, orphelins du Crillon et du Ritz (pour l’heure en travaux) se partageront, une fois encore, entre le Bristol (et le restaurant Épicure d’Éric Fréchon) et la pièce maîtresse du Plaza.
Le Plaza Athénée incontournable
Le paquebot de l’avenue Montaigne a su, au fil des années, se tailler la réputation d’insubmersible. Non seulement la griffe Alain Ducasse offre un écho aux vanités – les stars sont entre elles !
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Les adresses de la Fashion Week :
À la Madeleine, le Caviar Kaspia, mélange de boudoir et d’isba parisianiste, où perles noires, poissons fumés et bulles de champagne constituent l’éternel régime d’un public visiblement insatiable sur le registre.
- Kinugawa, rue du Mont-Thabor, dans le Ier
- Hanawa, rue Bayard, dans le VIIIe
- Les terrasses du Flore et des Deux Magots à Saint-Germain.
- Le Cibus, dînette transalpine dans le 1e
- Le Davé, impayable bouclard sino-viet, dans le 1e
- Chez L’Ami Louis, Rue Verbois dans le 3e
- La Belle Époque, rue des Petits-Champs dans le IIe
Le Michelin effraie l’univers de la mode
Une certaine posture qui illustre sans l’expliquer la frilosité de l’élite de la mode à se frotter à l’élite gastronomique. Curieusement, les stars du Michelin n’attirent pas (ou si peu, si mal) les étoiles des podiums. Même si, la semaine prochaine, le tout nouveau Guy Savoy à la Monnaie de Paris et, dans une moindre mesure, le Clover, bistrot de poche de Jean-François Piège, devraient magnétiser quelques créateurs et créatures, ces restaurants que l’on dit grands seront encore boudés par ces messieurs-dames du front row. Vanitas vanitatum!
Le Figaro cliquez sur le link pour retrouver l’article dans son intégralité.