Brésil : Le foie gras bientôt interdit à Sao Paulo
28 juin 2015
Catégorie : Tendances
La pression ne retombe pas sur les restaurateurs qui utilisent du foie gras dans certains pays, régions ou villes dans le monde, les associations de défense des animaux continuent à faire monter la pression un peu partout pour interdire la production et la vente de foie gras.
L’Association la plus active se trouve aux États-unis, PETA est même considérée comme un lobbying, elle a déjà fait interdire la vente et la production de foie gras dans certains États aux USA. Il faut dire quelle a des arguments lorsqu’il s’agit de maltraitante des animaux, les derniers scandales d’entreprises de gavage de canards et d’oies en France ont donné à juste titre de l’eau à leur moulin !
À Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil le foie gras va être interdit. En effet les membres du Conseil Municipal la plus grande ville du Brésil, ont voté vendredi pour interdire aux restaurants de servir du foie gras. L’Associated Press, rapporte un membre du conseil Laercio Benko, a rédigé la nouvelle législation, il décrit la délicatesse du foie gras français comme un » apéritif pour les riches » et affirme » que le foie gras ne profite pas à la santé humaine d’autant que les animaux sont soumis à beaucoup de souffrances. »
Les restaurants auront 45 jours pour s’adapter à la nouvelle réglementation. Après cette période les restaurants contrôlés servant encore du foie gras devront s’acquitter d’une amende de 5.000 reals brésiliens (environ $ 1597).
Guilherme Carvalho, co-directeur de la Vegetarian Society Brasil se félicite de cette nouvelle législation dans la presse, et souhaite que « la prochaine étape soit certainement l’expansion de l’interdiction pour tout le reste du Brésil. »
L’organisation des droits des animaux PETA a également salué la nouvelle législation comme une victoire contre la cruauté animale.
Tout le monde n’est pas heureux de cette interdiction, le chef brésilien étoilé Michelin Alex Atala du DOM de Sao Paulo indique que cette législation sur le foie gras pourrait nuire au tourisme » Comment une ville peut réglementer ce qu’une personne doit manger … Où tout cela finira ? » déclare t’il.
Le Brésil devrait balayer devant sa porte… avant d’interdire la vente de foie gras, les autorités brésiliennes devraient quand même penser à préserver leur pays de la déforestation et donc du déplacement et de l’extermination de nombreuses espèces végétales et animales qui faisaient du Brésil et de l’Amazonie la plus grande réserve naturelle en biodiversité et le poumon du monde. Les lobbying de l’argent et des grands propriétaires ont eu raison de nombreuses grandes causes dans ce pays en pleine croissance économique… alors le foie gras, une priorité ? ….><q
Ana Laura
30. juin, 2015
En effet, le Brésil a de nombreuses questions environnementales et à se soucier du bien-être animal est partie. Torturer des animaux pour faire du pâté n’a pas de sens et ne constitue pas un point de dire si oui ou non une personne doit manger, mais à protéger ces animaux ne sont torturés pour cette raison. Pour dire qu’il ya des questions plus importantes est de penser qu’il ya un problème annule l’autre et il ne se produit pas dans un pays, plusieurs questions sont de grand impact ou qu’ils ne devraient pas avoir son importance due dans la société et devraient avoir leurs problèmes résolus. Tourné loi est parce que beaucoup de la population est d’accord qui est interdit, et les lois sont faites sur la base de l’opinion de la population et pas seulement cozinheros qui enrichissent la base de la cruauté.
Marie-info-CIFOG
30. sept, 2015
Bonjour,
Je m’appelle Marie. Je suis experte de la filière « foie gras » (www.elevage-gavage.fr ).
Je me permets de préciser que, depuis la rédaction de cet article, la Cour de justice de São Paulo a suspendu cette loi interdisant la production et la vente de foie gras (14 juillet 2015).
Un fait similaire a eu lieu en Californie où la vente de foie gras avait été interdite en 2012. Cette interdiction a été annulée par la justice fédérale des États-Unis, en janvier dernier.
Les oies et les canards ne souffrent pas lors du gavage.
Le gavage consiste simplement à remplir le jabot d’un canard, ou d’une l’oie. Le jabot est une poche formée par un renflement de la paroi de l’œsophage dans laquelle les aliments séjournent avant de poursuivre leur progression dans l’appareil digestif.
Pour remplir le jabot, le gaveur utilise un tube, appelé embuc, qu’il introduit d’un geste précis dans le bec de l’oie ou du canard. L’embuc est lisse pour éviter les blessures et sa taille est adaptée à la longueur de l’œsophage. Chez les palmipèdes, l’œsophage n’est pas cartilagineux, ses parois sont souples et élastiques. Le passage de l’embuc s’effectue donc sans peine.
Les études neurophysiologiques montrent que, durant toute la période d’engraissement, les signaux nerveux générant la sensation de douleur sont rares et très faibles.1
Par ailleurs, on observe facilement que les oies et les canards ne sont pas effrayés par le gavage. Il n’y a pas d’augmentation des comportements associés à l’état de stress. Le taux sanguin de corticostérone – une hormone liée au stress –n’augmente pas durant la période de gavage.2
L’accumulation de graisse dans le foie d’un canard mulard ou d’une oie des Landes est processus physiologique naturel, non-pathologique et totalement réversible.3, 4, 5
En France, la production de foie gras est le fait d’éleveurs responsables et expérimentés.
Si un animal est blessé ou malade, il est retiré du circuit de gavage et soigné, car le processus d’engraissement ne peut alors s’effectuer dans de bonnes conditions.
Comme toutes les activités liées à l’élevage, la production de foie gras est strictement réglementée par l’Union européenne et des sanctions peuvent être prononcées à l’égard d’éventuels contrevenants.
Dès 1996, les professionnels de la filière de production du foie gras se sont dotés d’une charte fixant les règles fondamentales relatives au bien-être des animaux et les garanties apportées aux consommateurs. Mise à jour en 2009, cette charte est conforme aux réglementations françaises et européennes en vigueur et complètent celles-ci. (–> Renvoi sur la charte)
Références :
1. Serviere J, Carriere M, Duvaux-Ponter C, Guy G, Roussel S. Neurogenic inflammation in the upper digestive tract of the mule ducks : effect of a chemical algogen and force feeding. Bri poultry sci. 2001; 52, 6: 792‐799.
2. Faure JM, Guy G, Guémené D, Noirault J, Destombes N, Garreau-Mills M. Behavioural and physical response to ACTH injections, force-feeding procedure and various potential source of stress in male mule ducks. 1998; July 21-25th Congress of International Society for Applied Ethology. Clermont-Ferrand. France.
3. Mourot J, Gérard Guy G, Peiniau P, Hermier D. Effects of overfeeding on lipid synthesis, transport and storage in two breeds of geese differing in their capacity for fatty liver production. Anim. Res. 55 (2006) 427-442
4. Babile R, Auvergne A, Dubois JP, et al. Réversibilité de la stéatose hépatique chez l’oie. 1998 ; 3èmes journées de la recherché sur les palmipèdes à foie gras; Bordeaux : 45–46.
5. Benard G, Benard P, Prehn D, Jouglar JY, Durand S. 1998; 27-28 octobre. Démonstration de la réversibilité de la stéatose hépatique obtenue par gavage de canards mulards. Étude réalisée sur 3 cycles de gavage.1998 ; 3èmes journées de la recherche sur les palmipèdes à foie gras, Bordeaux : 49-52.