Christian Etchebest : » Mes restaurants, je les ai remplis sans télé. «
26 juin 2015
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Presse & Médias
C’est sur L’express Style que le chef Chrisitan Etchebest s’exprime sur l’aventure Masterchef qu’il a vécu durant plusieurs mois et qui a commencé à être diffusé hier sur TF1.
L’occasion pour le chef ( peu connu du grand public, à ne pas confondre avec Phillipe Etchebest sur M6 star de Top Chef et de Cauchemar en cuisine ) de faire un point sur cette aventure télévisuelle.
Lisez ci-dessous l’interview Express du chef, où cliquez sur le LINK pour retrouver l’article original.
Christian Etchebest, Masterchef : « La cuisine appartient à tout le monde «
Christian Etchebest fait partie du nouveau jury de Masterchef, dont la saison 5 débute ce jeudi 25 juin sur TF1. Il revient sur l’émission, les candidats et la polémique de Marseille.
Christian Etchebest n’est pas un inconnu du grand public. Chef béarnais qui a fait de la bistronomie sa spécialité, il a déjà participé à des émissions de télé sur M6. Ce jeudi 25 juin, il revient cette fois sur TF1, en tant que juré pour la saison 5 de Masterchef avec Yannick Delpech -2 étoiles Michelin- et Gilles Goujon -MOF et 3 étoiles.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer?
La cuisine appartient à tout le monde. Donc aussi aux amateurs. Je me suis dit que ce serait une belle aventure. Et quand on m’a dit qui était dans le jury, j’ai dit banco! Je ne me pose pas trop de questions dans la vie: j’avance.
Comment vous êtes-vous organisé durant le tournage?
J’ai une quarantaine de salariés, je suis bien épaulé. Quand on tournait en journée, je repartais bosser le soir. C’est intense, mais surmontable.
La production vous a-t-elle demandé de jouer un rôle précis?
Elle nous a demandé d’être nous-mêmes. Ils avaient changé le format et voulaient plus de transmission. Ils m’ont pris pour ce que je suis. La transmission, c’est mon métier!
Ce sont des amateurs. C’est une approche différente de vos équipes…
En effet, il ne faut pas oublier que ce sont des amateurs, qu’ils ont eu une vie avant et qu’ils sont passionnés. Il faut trouver le juste milieu: ne pas être trop dur, mais être sérieux. J’ai envie de les prendre comme un apprenti qui arrive dans mes restos à 17 ans. Le gamin rêve d’être cuisinier, mais il ne sait pas s’il veut vraiment le faire. Il faut lui donner l’envie d’aimer ce métier, tout en étant ferme.
Lors des saisons précédentes, des candidats se voyaient déjà tenir des établissements à la fin de Masterchef. Illusoire?
Ils avaient des certitudes en arrivant qui sont vite retombées. Déjà, il faut qu’ils arrêtent de croire que ce sont les meilleurs. Loin de là. On les met devant le fait accompli et on leur explique. Il y a des réalités: les gestes, la découpe… Ils se rendent vite compte que ça peut être compliqué. Ce que j’en ressors, c’est qu’on les a fait progresser. Entre le premier et le dernier épisode, on les a amenés un peu plus haut.
La polémique autour du tournage à Marseille vous a-t-elle blessée?
Je sais ce qu’on a fait, comment ça a été fait. Personnellement, je m’en fous. On avait chacun sélectionné dix goûteurs. Il y avait des trucs immangeables! Il faut arrêter de faire croire que c’était super bon. Il y a des plats qu’ils ont vu et n’ont pas eu besoin de goûter. Ça se voit rien qu’à l’oeil si c’est bon ou pas ! Nous, on a jugé en notre âme et conscience. Je suis passé à autre chose dès le lendemain. La polémique n’a pas lieu d’être.
Que retenez-vous de ce Masterchef?
Une belle aventure humaine. Déjà, la rencontre avec Gilles, Yannick et Sandrine. Il y a de la belle amitié. Puis faire progresser les gens.
C’est une belle mise en avant médiatique, aussi…
Bien sûr, j’en suis conscient! Mais soyons clairs, ce qui remplit nos établissements, c’est le travail. Mes restaurants, je les ai remplis sans télé. J’ai eu la chance de faire quelques émissions intéressantes, je me suis régalé. Mais mon travail, ce sont mes restaurants. La télé, c’est la cerise sur le gâteau.