Malgré tous les efforts des grands chefs, voilà pourquoi il y a beaucoup de chance que vous n’apprécierez pas votre repas dans l’avion
13 juin 2015
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Pour le Fun
Malgré tous les efforts des grands chefs, voilà pourquoi il y a beaucoup de chance que vous n’appréciez pas votre repas dans l’avion…
Une grande majorité de compagnies aériennes font beaucoup d’efforts pour rendre agréables les repas dans les avions, surtout sur les longs courriers et bien sûr sur les classes business et première. Beaucoup d’efforts, pas forcément récompensés par des retours positifs des clients. Même si on peut affirmer que l’on mange beaucoup mieux dans les avions aujourd’hui qu’il y a encore 5 ans, plusieurs raisons font que les compagnies aériennes n’obtiendront jamais 100 % de satisfactions.
1 – Le bruit dans la cabine
Des chercheurs américains ont découvert qu’un environnement bruyant pouvait rendre la nourriture moins savoureuse. Bien que le moment soit excitant parce que l’on s’ennuie, le repas en avion n’a pas bonne réputation. Les voyageurs le trouve souvent trop fade et déplorent la qualité de la nourriture. Une explication scientifique se cache derrière cette insatisfaction: l’environnement bruyant influence notre goût. C’est en effet le cas dans un avion puisque les individus parlent dans un espace confiné et entendent le rugissement du moteur.
Le bruit rendrait la nourriture sucrée moins appétissante mais améliorerait la saveur Umami. ( Umami est un terme japonais conjuguant goût et délicieux et désigne la cinquième saveur de base avec le sucré, l’acide, l’amer et le salé).
Un dessert vous semblera donc moins bon en avion que sur terre mais la tomate sera soudainement meilleure, un phénomène dû à une stimulation de la corde du tympan dans l’oreille moyenne. Les propriétés multisensorielles de l’environnement où nous consommons nos aliments peuvent modifier notre perception de ces mêmes aliments.
2 – Le stress du vol et la pressurisation
De même il semblerait que même si tout est fait pour éviter le stress au passager, il subsiste quand même une appréhension inconsciente du voyage, d’ailleurs si quelques …. pendant le niveau de stress monte encore plus, ce qui bloque le système digestif. La pressurisation de la cabine, la température de l’air, la diffusion de l’air sont également des éléments qui peuvent modifier votre ressenti et votre appréciation du repas.
Le stress accélère globalement l’activité de certains organes, comme le coeur ou le système respiratoire. Mais il ralentit aussi l’activité digestive, qui est très énergivore. En situation de stress, c’est donc le système nerveux qui prend le dessus, la digestion est inhibé et donc ralentie.La vidange de votre estomac est inhibée, ce qui signifie que l’estomac se vide moins vite, ou imparfaitement de son contenu. La motricité de votre intestin grêle est affectée, le transit est accéléré au niveau du côlon, la conséquence c’est l’apparition de troubles digestifs.
Ainsi pas mal de passagers, préfèrent ne pas manger dans l’avion mais se nourrir avant de partir, considérant qu’ils vont mal digérer.
3 – Ballonnements et flatulence
Le système digestif est perturbé par l’altitude et la pressurisation, c’est pour cela qu’un repas dans un avion doit être plutôt raisonnable en quantité. La digestion est plus longue et plus compliquée en l’air.
De même il n’est pas rare de ressentir des ballonnements au ventre et d’avoir tendance à beaucoup flatuler en vol. En effet, la pression de l’air ambiant est légèrement plus faible dans les avions. C’est une loi physique de base selon laquelle quand la pression baisse, le volume rempli par un gaz augmente. Comme nous avons tous du gaz dans le colon, et qu’une valve l’empêche de remonter vers l’intestin grêle, il n’y a qu’une seule sortie possible. Autrement dit, les risques de ballonnements sont accru en avion, il n’est jamais bon de se retenir, cela peut provoquer des douleurs importantes et perturber votre repas.
4 – Le réchauffage des aliments
Alors les grands chefs qu’ils soient français comme Joël Robuchon, Anne-Sophie Pic, Guy Martin, Michel Roth,… ou étrangers comme Gordon Ramsay, … tous se confrontent à la problématique de la fabrication en grande quantité dans des cuisine centrales, du stockage en réglementation avec la chaîne du froid et du réchauffage. Le réchauffage en cabine, est très compliqué dans les conditions du vol, alors souvent les plats arrivent surchauffés, donc trop cuits, bouillis et perdent leurs valeurs gustatives et leur présentation d’origine. Le personnel de bord ne mettant pas toujours le soin nécessaire à soigner cette phase de finition des plats. Il n’est donc pas rare de voir arriver des plats des grands chefs totalement dégradés par le réchauffage, ce qui rajoute un petit peu de déception.
Mais avec l’ouverture du marché à la concurrence les compagnies sont contraintes d’améliorer la prestation, donc aidé par les grands chefs, il n’est plus rare de faire un bon repas dans un avion. C’est un atout pour accrocher la clientèle et un bénéfice pour le voyageur.