Gordon Ramsay se met à Table : » en dix ans de Kitchen Nightmares, j’ai mangé beaucoup de merde «
21 avr 2015
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Presse & Médias
Une de nos internautes fidèles nous transmet cet article de L’Express Styles, le chef Gordon Ramsay se livre sur internet aux questions directes des internautes, tout ceci à l’occasion du tournage de la 500 éme émission de cuisine qu’il tourne pour la chaîne américaine FOX.
Le chef anglais répond sur le site Reddit, dans le cadre des « AMA » (Ask Me Anything, demandez-moi n’importe quoi)… c’est un peu demandez-moi n’importe quoi, je répondrai n’importe quoi… le chef n’est pas habitué à la langue de bois, mais en bon communiquant, il a un discours bien rôdé !
Gordon Ramsay: « Je mangerais n’importe quoi, d’un coeur de cobra à une tarentule frite »
Gordon Ramsay s’est prêté au jeu des questions d’internautes sur Reddit. Michelin, émissions, vie de famille, gros mots, alimentation… Le chef répond à tout!
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Qui cuisine vraiment dans les restaurants Gordon Ramsay?
» Même lorsque je suis là, je confie les cuisines à de vrais chefs, comme Clare Smyth à Chelsea. Elle mène ce restaurant depuis dix ans. »
A-t-il été malade à cause d’un établissement dans Hotel Hell?
« Euh, parfois, ça ne se déclenche que deux ou trois jours plus tard. Je n’ai jamais été gravement malade, mais j’ai eu des poux après un tournage dans un hôtel dans le Vermont, l’an passé. Je m’en suis rendu compte une fois rentré chez moi. Et -c’est horrible- j’ai accusé ma plus jeune fille, Matilda. Ma femme, Tana, m’a dit que j’avais tort. Je me suis excusé auprès de Tilly. »
Les gros mots sont-ils scriptés ou viennent-ils naturellement?
« Ça vient sur le coup ! Je vois rouge, je suis frustré, alors je me lâche. Je suis trop spontané. Je dois m’exprimer. Ma mère m’a appris à dire ce que je pense. C’est, je trouve, une bonne attitude. Mais, parfois, je m’étonne moi-même! »
La production a-t-elle tenté de lisser sa personnalité?
« Je suis un chef. On ne nous apprend pas à gérer les médias ! Donc, forcément, on a tendance à faire de grossières erreurs et à dire des choses à un moment T. C’est la passion qui s’exprime. »
Le pire plat qu’il ait mangé?
« Le pire ? Il y en a eu trop car en dix ans de Kitchen Nightmares, j’ai mangé beaucoup de merde. J’ai dû absorber trois litres et demi de médicaments pour soulager les malaises gastriques. »
Que mange-t-il au quotidien?
« Je n’ai pas le temps de m’asseoir pour déjeuner ou dîner. En plus, je n’y arrive pas. Je ne suis pas difficile, mais cela m’est compliqué d’apprécier un menu complet, car je goûte les plats toutes les deux minutes en cuisine! Il n’y a rien de pire que de dîner à 17h30 puis d’aller cuisiner durant trois heures. J’aime rester debout et manger des bouchées. Comme à HongKong: des petits bols quatre ou cinq fois par jour. En plus, cela vous laisse un peu d’appétit et donc cette envie de parfaire ce que vous cuisinez. Quelqu’un m’a dit » Ne faites jamais confiance à un chef maigre « . C’est des conneries, il ne faut jamais faire confiance à un chef obèse, car il mange les meilleurs morceaux ! »
Et en matière de fast-food ? « In-N-Out Burger. Oh mon dieu, honnêtement, le Double-Doubles. Je suis incorrigible ! Et j’arrive toujours à en emmener en douce dans le salon 1re classe de British Airways, à l’aéroport de Los Angeles. »
Quel aliment ne goûtera-t-il jamais?
« En tant que chef, j’ai décidé dès le départ de tout goûter, n’importe où dans le monde. Je mangerais n’importe quoi, d’un coeur encore vivant de cobra au Cambodge à une tarentule frite. Ma seule limite ? Les mets trops cuits. Rien n’est pire qu’un chou de Bruxelles trop cuit. L’odeur est horrible! »
Pourquoi courir des marathons?
« J’avais besoin de m’impliquer dans quelque chose de plus grand, et de passer plus de temps avec moi-même. J’aime courir. J’ai commencé à faire des marathons il y a trois ans et cela m’aide à me concentrer d’autant plus au travail. J’ai couru plus de quinze marathons et ultra-marathons. Et puis j’ai une combinaison néoprène Huub qui me donne des sacrés tablettes de chocolat. Je conseille à tous les chefs de porter cette combinaison: vous ressemblez à Arnold Schwarzenegger ! »
Le guide Michelin
« J’admire sa cohérence. Il s’agit d’une personne qui vient vous juger incognito. Beaucoup d’autres [guides] sont trop familiers, trop « amis-amis » avec les chefs. Les journalistes gastronomiques donneront des informations au chef. Or avec les inspecteurs du Michelin, on ne sait ni quand ils viendront ni quand ils publieront leur critique. C’est pour cela qu’ils sont craints et respectés (…) Les étoiles sont pour le restaurant. Parfois, les chefs pensent qu’elles sont peur eux. Or le service est tout aussi important [que les plats]. Cependant, je ne cuisine pas pour un guide, mais pour mes clients. »