France 2 – Alain Ducasse : » le touriste qui vient nous voir, il faut lui donner toute l’attention, car il est une denrée rare «
15 mar 2015
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Ce samedi soir le journal de 20 h sur France 2 recevait en direct le chef Alain Ducasse, dans quelques jours se déroule l’évènement mondial « Goût de France – Good France « . Ce fut l’occasion pour le chef de présenter au grand public ce » Dîner Français » qui sera servi le même soir dans 1500 restaurants ce jeudi 19 mars.
Une opération de promotion de la cuisine française qui va réveiller la gastronomie dans plus de 150 pays.
C’est le journaliste de France 2 Laurent Delahousse qui était face au chef multi-étoilé
La devise du chef : » Savoir faire, faire faire, et faire savoir » annonce le journaliste, plusieurs sujets seront abordés sans langue de bois ….
Suivez F&S ….
La gastronomie française en danger, besoin de la promouvoir ?
AD » … dans un monde où la communication est essentielle, d’autres pays ont préempté comme axe de communication la gastronomie, la gastronomie des pays nordiques, la gastronomie de l’Europe du sud, peut-être nous avons délaissé la communication, il est nécessaire de s’y remettre. Nous n’avons pas reculé, peut-être nous sommes moins appréciés par les médias anglo-saxons en particulier »
Goût de France – Good France
AD : » la démonstration que l’on fait avec – Goût de France -, elle est unique, il y a que nous les Français qui pouvons la faire »
AD : » ( Le classement des 50 Meilleurs Restaurants au Monde by San Pellegrino ) … Bien sûr que c’est du lobbying, mais tout ça va se recentrer. … Vous savez cette démonstration – Good France – il y a que la cuisine française qui est capable de démontrer que dans 160 pays, dans plus de 1500 restaurants, cette opération, elle a démarré début septembre, je pense qu’elle est la démonstration de la capacité de la cuisine française de se renouveler. »
La cuisine française à l’étranger :
AD : » C’est la cuisine française qui est exportée… pas nécessaire d’exporter des poissons français, on peut regarder localement ce que l’on a et appliquer la cuisine française. C’est ce qui se passe puisque 80 % des 1500 chefs ( qui participent à Goût de France ) dans le monde sont des chefs étrangers … c’est bien qu’ils ont l’attention de l’expertise française appliquée pour l’essentiel aux produits locaux et saisonniers … »
Faciliter la venue de jeunes chefs étrangers en France :
AD : » C’est un dossier que l’on a avec Laurent Fabius identifié comme la nécessité de faciliter l’accès à de jeunes chefs étrangers chez nous pour 12 à 18 mois en cuisine. Quand ils repartiront ensuite, ils seront les ambassadeurs et ils vont représenter la cuisine française durablement »
Le patriotisme de la cuisine française :
AD : » Oui, il faut, la caisse de résonance, elle doit être dans l’hexagone … il faut à nouveau re-préempter cet axe de communication, puisque les touristes qui viennent en France, ils viennent à 60 % pour la gastronomie et la mode, les visites et nos restaurants »
L’assiette de demain ?
AD : « L’assiette de demain, elle utilisera moins de sel, moins de gras, moins de sucre, moins de protéine animale, si possible des poissons de pêche durable, encore et plus de saisonnalité et d’attention aux produits de proximité… »
Le sommet de la Terre à Paris à la fin de l’année, impliquer les chefs :
AD : » La démonstration que j’aimerais actionner c’est qu’à partir du 29/30 novembre, quand le Sommet de la Terre se réunit à Paris, que l’on soit capable de démontrer que cette nourriture est capable d’essaimer et de porter un mouvement « .
Le label » Fait Maison » :
AD : » Ça marche pas parce que c’est trop large, parce qu’il faut dire ce que l’on fait, et faire ce que l’on dit… il faut accepter de ne pas faire plaisir à tout le monde… à vouloir faire plaisir au plus grand nombre, ça ne marche pas »
La violence en cuisine » c’est l’enfer, c’est douloureux » ? :
AD : » C’est faux, c’est de la rigueur, de la discipline, de l’exigence, il ne faut pas mélanger ce que l’on a pu entendre ces jours-ci par quelques journalistes en mal de notoriété. Je pense qu’il faut laisser faire les juges, ou le travail d’enquête, avant de présumer coupable. Il y a peut-être des comportements que l’on peut qualifier d’excessifs, mais en tout cas, je pense que ce n’est pas aux journalistes de juger … »
L’image de la France économiquement :
AD : « Vous le savez la France à une côte d’amour … toujours … Je pense que nous ne sommes pas d’excellents commerçants… nous devons accueillir mieux, nous devons donner une meilleure hospitalité, plus d’attentions … les destinations touristiques sont de plus en plus nombreuses et si l’on veut continuer à attirer, il faudra valoriser, mieux recevoir les gens qui viennent nous voir, essayer de parler leurs langues, essayer de les accompagner, de les distraire, … »
Ouverture le week-end :
AD : » Il faudrait être ouvert un peu plus souvent le samedi et le dimanche, la démocratie ne serait ce pas de laisser le loisir aux gens d’ouvrir ou de fermer leurs établissements pour accueillir le touriste… et le touriste qui vient nous voir il faut lui donner toute l’attention, car il est une denrée rare »
Voyez l’intégralité de l’interview en cliquant sur le Link ci-dessous.
Etienne
17. mar, 2015
Omerta Omerta quand tu nous tiens !!!
Bien sur qu’il y a de la rigueur, de la discipline et de l’exigence, et il ne fat surtout pas généraliser, mais la cuisine n’est pas la NASA, même 1 restaurant 3 étoiles ne doit pas envoyer 1 astronaute poser le pied sur la lune quand même !!
Le management des cuisines devrait essayer d’évoluer au même rythme que la créativité et l’inventivité culinaire, ce qui ferait sans doute de ce secteur l’un des plus en pointe en méthode de management !!!
Pour ce qui est des journalistes, il est facile de taper sur eux. Je ne suis pas adepte de tous les traitements médiatiques mais que serait notre monde sans journalistes pour nous éclairer sur les désastres aux 4 coins du monde ? Que saurions nous de la situation en Lybie, en Ukraine et dans bien d’autres lieux.
Relater des faits n’est pas toujours juger Mr. Ducasse il y a là une grande différence. Laissons la justice faire son travail et espérons que les enjeux nationaux et les bras longs ne viennent pas la retenir.
Et maintenant à table…