Le Louvre des sables à Abu Dhabi, symbole du savoir-faire français.
14 mar 2015
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Le « Louvre des Sables » à Abu Dhabi
Cocorico ! … Symbole de l’excellence française, le musée d’Abu Dhabi ouvrira à la fin de l’année. Un projet d’une ampleur inouïe qui, avec la Sorbonne du Golfe, a généré près de 1 milliard d’euros de contrats. Et permi de tisser des réseaux dans toute la région.
C’est un petit morceau de France au milieu des sables. Sur l’île encore désertique de Saadiyat, le Louvre Abu Dhabi est sorti de terre. Sa gigantesque coupole en inox et acier de 180 mètres de diamètre projettera bientôt une pluie d’étoiles sur le futur musée.
Au mois de novembre dernier, Jean Nouvel, l’architecte français choisi parmi une pléiade de stars internationales, a joué les guides d’un jour sur le chantier, accueillant la ministre de la Culture Fleur Pellerin, le patron du Louvre Jean-Luc Martinez, l’ambassadeur de France dans l’émirat et les autorités locales.
5 000 ouvriers mobilisés
Jean Nouvel est très prisé dans le Golfe : il y a prouvé sa capacité à se renouveler, avec son autre édifice en forme de rose des sables pour le musée de Doha (Qatar) en construction. Le coût officiel de son projet pour Abu Dhabi s’élève à 500 millions d’euros, mais on sent que le riche émirat s’est donné les moyens de ses ambitions. 5 000 ouvriers sont mobilisés afin que l’immense édifice soit achevé fin 2015. Le ballet incessant des grues, surréaliste, le bâtiment a été érigé en un temps record.
Le Golfe représente un concentré d’expertise hexagonale, la culture est une filière d’excellence aux retombées directes et indirectes très positives, le savoir-faire et l’image des français prestigieuse. Il s’ouvre un Musée par semaine dans le monde, la France y joue un rôle majeur, la mise en avant des compétences nationales en matière de gestion de patrimoine historique, de constitution de collections, de formation du personnel, d’architecture de grands projets culturels sont importants.
4 Musées sur un île de 2700 hectares.
Située à 500 mètres au large de la ville d’Abu Dhabi, l’île de Saadiyat (île du bonheur) fait l’objet d’un gigantesque programme d’aménagement, avec pas moins de quatre musées prévus, un centre culturel, un hall de concert, des hôtels de luxe… Le but étant de transformer ces 2 700 hectares en un complexe touristico-culturel d’envergure mondiale. Le Louvre est le premier musée achevé, il implique en une quinzaine d’institutions majeures : le Centre Pompidou, les musées du quai Branly, d’Orsay, des Arts déco, Guimet, Cluny et Rodin, la BNF, la manufacture de Sèvres, la RMN-Grand Palais, Versailles, Chambord, Fontainebleau….
Le Guggenheim dessiné par Frank Gehry verra le jour fin 2017, de même que le musée national Cheikh Zayed (de Norman Foster) prévu pour la fin 2016 et pour lequel le British Museum joue le rôle de conseil.
Le Louvre à Paris comptabilise 9,3 millions de visiteurs annuels, il est sollicitée pour des collaborations aux quatre coins de la planète, à Abu Dhabi 4 accords inédits sont en place :
- une licence de marque de trente ans pour le nom du Louvre
- des prêts d’œuvres sur dix ans (300 à ce jour)
- la coordination du projet pendant quinze ans, afin de permettre au Louvre Abu Dhabi d’entrer dans le circuit des musées internationaux.
- les acquisitions sont dotées d’un budget de 40 millions d’euros par an
Bien en amont de l’ouverture du musée, un programme d’événements et de conférences a été mis en place pour initier progressivement le public émirati à l’art. Le pays a élaboré un vrai modèle économique autour du tourisme de haut niveau pour préparer l’après-pétrole et ambitionne de devenir à horizon 2030 un hub culturel et éducatif. Le groupe hôtelier Accor est l’un des premiers opérateurs dans le Golfe, y sera bien implanté, nul doute que certains noms de chefs prestigieux seront évoqués bientôt pour les tables du complexe.