Pour la Fashion Week, Lagerfeld fait défiler Chanel dans une Brasserie
11 mar 2015
Catégorie : Events & Party, Pour le Fun, Tendances
Le couturier Karl Lagerfeld montre un vrai attachement à l’univers de la nourriture, plusieurs de ses défilés dans les dernières années se sont passés dans des lieux emblématiques ayant un lien avec la nourriture, que ce soit dans les rayons d’un hypermarché, autour d’un buffet gargantuesque, ou cette semaine dans une brasserie parisienne…
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Fashion week : Chanel à joué la carte de la brasserie parisienne
Boiseries et banquettes rouges : c’est dans un décor de brasserie Belle Epoque que Karl Lagerfeld a célébré mardi pour Chanel un Paris idéal, en réaction au » French bashing » ambiant.
Bienvenue à la Brasserie Gabrielle (Chanel)
Karl Lagerfeld est coutumier des mises en scènes spectaculaires : après avoir reconstitué un supermarché et une rue parisienne lors de ses shows précédents, c’est cette fois la » Brasserie Gabrielle » qu’il a installée sous la verrière du Grand Palais.
Les mannequins déambulent devant les tables. Le tweed, bien sûr, les plumes, les perles, le motif pied-de-poule composent cette garde-robe où les époques se mélangent.
Des chaussures bicolores à petit talon et bride arrière complètent le look, ainsi qu’un eye liner exagéré, chignon lâche et bandeau noir façon Bardot. Alternative possible : sourcil charbonneux et cheveux plaqués, raie sur le côté.
Des jupes, courtes ou longues comme des tabliers de cuisine, à motifs mosaïque ou chevrons, se portent au-dessus de pantalons, pour des contrastes de matières. Des manches en doudoune à relief greffées sur des vestes de tailleur et des parkas brodées viennent donner un côté sportswear chic à la collection, qui compte quelques silhouettes masculines.
Lagerfeld derrière le zinc !
A la fin du défilé, Karl Lagerfeld s’installe derrière le zinc pour répondre aux journalistes.
« C’est une vision idéalisée d’un Paris d’aujourd’hui que j’ai voulu exagérer pour calmer le côté +French bashing+ », explique le couturier allemand. « Même les Français disent que la France c’est moche, il ne faut pas exagérer. C’est quand même pas si mal que ça ! »
» C’était bien que ce soit un étranger qui fasse ça. Si c’était un Français, ce serait patriotique, cocorico », dit le créateur, qui se définit comme » international « .
La Brasserie » une institution typiquement française «
S’il a choisi une brasserie, c’est pour » mettre en valeur une institution typiquement française « . « Regardez à la télévision, il n’y a que des émissions sur la nourriture, les bistrots, les restaurants. La cuisine française a une réputation mondiale », souligne-t-il.
Interrogé sur le rythme effréné du système actuel des collections, qui a conduit certaines maisons à arrêter le prêt-à-porter, le directeur artistique de Chanel, qui conçoit huit collections par an, a estimé que » certains créateurs sont peut-être un peu paresseux « .
» Chanel est un dialogue non stop, il y a des centaines de boutiques dans le monde. Et tous les deux mois, quelque chose de nouveau « , souligne le couturier, qui a confié récemment ne pas penser à la retraite.