Quel impact les actions terroristes de début janvier sur la fréquentations des restaurants et hôtels ?
17 jan 2015
Catégorie : Presse & Médias, Tendances
Impact du terrorisme sur la fréquentation des hôtels et restaurants
En France, le mois de janvier qui est en général un mois assez calme en fréquentation pour les hôtels et restaurants, mais cette année tout particulièrement.
Tout de suite après les fêtes de fin d’année et les nombreux repas qui les animent, les gens sortent moins au restaurant, il faut attendre une bonne semaine après la rentrée des vacances scolaires pour que petit à petit le public reprenne le chemin des restaurants et les destinations voyages.
Ce début d’année 2015, ne dérogeant pas à la règle, l’activité fut d’autant plus contrariée lorsque les tragiques événements de la tuerie de Charlie Hebdo, la prise d’otage et les assassinats du magasin Casher ont eu lieu.
Durant une bonne dizaine de jours, le temps que les événements se terminent et que la France blessée se réunisse autour des causes de liberté qui sont chères aux concitoyens, l’activité économique du pays s’est retrouvée au ralenti, et en premier lieu les restaurants, les hôtels, et tout ce qui touche au loisir.
L’impact sur la fréquentation dans les restaurants fut assez sensible sur toute la France, Province et Paris réunis, mais encore plus à Paris, où durant trois jours qu’ont duré les actes terroristes les restaurants étaient globalement vides.
D’ailleurs tout le secteur du commerce est impacté, certains commerçants constatant plus de 75 % de baisse de chiffre d’affaire durant les jours qui ont suivi les attentats, d’autant que c’est arrivé en pleine période de soldes.Globalement la baisse constatée serait d’environ 17 % depuis le début du mois.
S’en est suivie toute une période où une grande partie des Français avaient plutôt le moral en berne, écoeurés du comportement de ces terroristes français, et par une forte impression que plus personne n’est à l’abri de ces déséquilibrés mentaux qui sous couvert de religion assassinent et font régner la terreur.
L’activité économique s’en est donc ressentie instantanément pénalisée, l’activité hôtelière a subi une baisse immédiate d’au moins 6 %, une dégradation importante des prises de réservations, des annulations régulières et de très nombreux reports de séjours ont été constatés.
Il faut dire que le choc a été brutal et mondial, d’autant que les informations reprises à l’étranger donnaient l’impression d’un état de guerre en France, les étrangers et notamment les Anglo-saxons sont très sensibles à ces informations. D’ailleurs les Palaces parisiens semblaient afficher une baisse d’activité à période identique d’environ 15 % sur les dix jours qui ont suivi l’attentat.
Du côté des restaurants, l’impact a été également immédiat, durant une bonne dizaine de jours les salles des restaurants étaient à moitié vides, les grandes brasseries parisiennes étant les plus touchées. L’effet télévision et information non stop 24/24 h a collé une grande partie du public devant les écrans.
Pour l’ensemble de la profession, le retour à la normale ne devrait pas revenir avant le début du mois de mars, si toutefois de nouvelles actions terroristes ne sont pas menées. Les hôteliers demandent à ce que la communication du gouvernement aille dans le sens de rassurer les futurs visiteurs, en appuyant sur le fait que la sécurité est renforcée et efficace.
Il faut tout de même éviter en ce moment les grands rassemblements de public, surtout si ceux-ci ne sont pas sécurisés et contrôlés informe les autorités. D’ailleurs dans le cadre de la mise en œuvre du plan Vigipirate, certains déplacements sont carrément interdits, notamment pour les sorties scolaires.
Globalement les prévisions des experts ne sont pas des plus optimistes pour le premier trimestre 2015, d’autant que l’économie du pays ne retrouve toujours pas son dynamisme et sa capacité à créer des emploies.
Si la baisse de l’euro continue, elle devrait permettre de relancer la fréquentation touristique pour le printemps, la politique de l’euro fort n’engageant pas beaucoup les touristes étrangers à fréquenter l’Europe. La baisse des carburants devrait également permettre aux vacanciers de se déplacer plus facilement.
Donc les hôteliers gardent l’optimisme nécessaire dans ces périodes compliquées.