Malbouffe : USA les chaînes de restauration contraintes d’afficher les calories sur leurs menus
27 nov 2014
Catégorie : Tendances
L’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a finalisé ce mardi ses réglementations contraignant les chaînes de restauration et les pizzérias à indiquer le nombre de calories sur leurs menus. La presse se demande si ces mesures seraient applicables en France.
Ces nouvelles mesures devraient avoir d’importantes retombées en matière de santé publique pour notamment lutter contre l’obésité, estiment les autorités fédérales américaines et groupes de protection de consommateurs.
« Les Américains absorbent environ un tiers de leurs calories en dehors de chez eux et souhaitent avoir des informations claires sur les produits qu’ils consomment », a souligné la patronne de la FDA (Food and Drug Administration), la Dr Margaret Hamburg, lors d’une conférence de presse.
« Indiquer les informations concernant le nombre de calories sur les menus des chaînes de restaurant et sur les aliments et boissons vendus dans les distributeurs constitue un pas important pour la santé publique qui pourra aider les consommateurs à faire des choix informés pour eux-mêmes et leurs familles », a-t-elle ajouté.
Ces établissements devront aussi indiquer, à la demande des consommateurs, le contenu des plats servis en graisses saturées, en acides gras trans, en cholestérol, en sodium, en glucides, en fibres, sucre et protéines.
Il a fallu trois ans pour finaliser ces nouvelles règles fédérales prévues dans le cadre de la loi Obama sur l’assurance maladie (Affordable Care Act) adoptée en 2010. Elles vont s’appliquer aux chaînes de restauration et sociétés de distributeurs d’en-cas et de boissons comptant au moins vingt restaurants ou points de distribution sous la même enseigne.
Ces réglementations, qui entreront en vigueur dans un an, incluent aussi le popcorn et d’autres produits alimentaires vendus dans les chaînes de cinémas ou les parcs d’attraction. Mais les menus saisonniers ou spéciaux du jour ainsi que les condiments qui se trouvent souvent sur les tables et comptoirs en sont exemptés.
Près d’un tiers de la population mondiale est en surpoids ou obèse : Plus de 2,1 milliards de personnes dans le monde – soit près de 30% de la population mondiale – sont en surpoids ou obèses, une tendance qui touchera la moitié des adultes dans le monde d’ici 2030, selon une étude publiée jeudi.
L’obésité provoque quelque 5% des décès dans le monde et ce mal pèse autant sur l’économie mondiale que le tabac ou les conflits armés, selon une étude du McKinsey Global Institute.
Le document appelle à une « réponse coordonnée » des gouvernements, commerçants et acteurs du secteur agro-alimentaire affirmant que cela pourrait permettre à 20% des obèses de revenir à un poids normal en moins de dix ans.
Il cite ainsi 74 recommandations comme la réduction des portions dans les fast-foods, l’introduction d’aliments sains dans les écoles et la nécessité d’éduquer les parents. L’obésité coûte chaque année 73,8 milliards de dollars en dépenses de santé publique et en perte de productivité économique.
Est considérée comme obèse, une personne dont l’indice de masse corporelle est supérieur à 30. Une personne en surpoids présente un IMC compris entre 25 et 30.