Le Vista Palace à Roquebrune-Cap-Martin passera t’il sous pavillon Qatari ?
10 nov 2014
Catégorie : Non classé
Le Figaro Économique révèle les dessous d’un feuilleton financier qui touche encore un Palace français, alors que de nombreux palaces parisiens sont déjà propriété des fonds d’investissements ou des grandes familles du Golfe, c’est maintenant sur la Côte d’Azur que le phénomène s’accentue.
Dans ce jeu de Monopoly, en misant une dizaine de millions d’euros de plus, même hors délais, le plus offrant l’emporte.
Lisez ci-dessous quelques extraits où cliquez sur le LINK en titre pour retrouver l’article dans son intégralité.
Remous autour de la reprise d’un palace de la Côte d’Azur par le Qatar
Le tribunal de commerce de Nice a accordé la reprise du Vista Palace de Roquebrune-Cap-Martin à un fonds qatari qui a déposé une offre hors des délais. Un concurrent s’estimant floué compte faire appel.
La reprise de palaces français par des fonds originaires du Qatar est devenue monnaie courante. Après le Royal Monceau ou le Peninsula à Paris, le Martinez à Nice ou le Carlton à Cannes, pourquoi le Vista Palace échapperait-il à cette tendance ? En tout cas, le tribunal de commerce de Nice a accordé ce jeudi la reprise de cet hôtel de 70 chambres à un fonds de la famille royale du Qatar, moyennant 30,5 millions d’euros.
Le problème est que, cette fois-ci, les concurrents voient la décision d’un très mauvais œil et, au moins l’un d’entre eux, le groupe hôtelier marseillais Maranatha, compte faire appel de cette décision. Certes, l’offre qatarie est de loin la plus élevée puisque Maranatha ne proposait que 19 millions d’euros. Mais ce qui reste en travers de la gorge …/… c’est que la proposition émanant du Qatar a été formulée hors délai. «S’ils avaient respecté les règles, j’aurais admis ma défaite en bon perdant, explique Olivier Carvin, mais là je n’accepte pas la situation. C’est d’autant plus désagréable que les investisseurs du Qatar restent exemptés d’imposition sur les plus-values immobilière.»
Excès de pouvoir
Si le tribunal reconnaît que la proposition du Qatar a été formulée hors délai, alors que les autres offres étaient déjà connues, il estime qu’elle est néanmoins recevable en s’appuyant sur un article du Code de commerce permettant une telle pratique pour peu que « le débiteur, le représentant des salariés, le mandataire judiciaire et les contrôleurs » soient d’accord.
Malgré le respect de cet accord, …/… estime qu’il y a eu «excès de pouvoir» de la part du tribunal. Elle pointe notamment le fait que la reprise est accordée à ce fonds qatari sans même qu’il soit clairement identifié dans cette décision, celle-ci se référant simplement à la «famille royale du Qatar» et, surtout, sans que le projet du repreneur n’ait été clairement explicitée ou présentée. D’ailleurs, le tribunal motive étrangement son choix du Qatar car «cette offre est soutenue sans ambiguïté tant par le débiteur que par l’actionnaire italien (du palace, NdlR)». …/… Des discussions sont en cours pour joindre à cet appel, un autre concurrent dans cet appel d’offre, la Compagnie de Phalsbourg.