» Chocolate Factory » … McCarthy – quand art contemporain et chocolat essayent de faire bon ménage !
26 oct 2014
Catégorie : Pour le Fun, Tendances
Déjà une semaine que l’œuvre de l’artiste américain Paul McCarthy crée la controverse sur la place Vendôme, son plug anal version sapin de Noël a fait coulé beaucoup d’encre
Provocante, inutile, absurde, immorale, ultraviolente, ragoûtante pour les uns, liberté artistique, artiste agitateur, mode d’expression, pluralité de la signification pour les autres… Chacun se fera son opinion.
En fait, l’œuvre exposée sur la place Vendôme était là pour annoncer l’exposition « Chocolate Factory », événement inaugural du nouvel espace culturel de la Monnaie de Paris, pour laquelle McCarthy a investi toutes les salles de l’établissement.
Les visiteurs y découvriront notamment une usine à chocolat qui produira des centaines de figurines autour du Père Noël et de son arbre. L’installation fait écho à la spécialité du lieu : la fabrication en série des pièces de monnaie.
Cette exposition d’art contemporain n’est pas du goût de tout le monde, Libé indiquant même qu’elle crée une concurrence déloyale au prochain Salon du Chocolat ( est-ce humoristique ? ), et titre même » Paul MacCarthy ses oeuvres de merde «
On aimerait quand même savoir quel chocolat utilise McCarthy, son amertume sera t-elle à la hauteur de celle de certains visiteurs ?
Alors c’est quoi cette usine de chocolat/oeuvre d’art ?
Dans « l’usine à chocolat » d’un genre un peu particulier, on y produit des Pères Noël en chocolat armés d’un sapin de Noël qui n’est pas sans évoquer un plug anal.
L’autre spécificité de « Chocolate Factory « , c’est que c’est une fabrique folle, déréglée, en surproduction, «Jour après jour, Chocolate Factory se développe à l’image d’une sculpture, créant des problèmes logistiques, des problèmes de stockage, affectant au final sa capacité même de fonctionner.»
A l’entrée des salons, le bruit des machines est assourdissant. La fabrique de figurines en chocolat est à l’oeuvre. Des jeunes gens coiffés de perruques blondes, même les garçons, et habillés de rouge poussent des chariots et démoulent, démoulent, et démoulent encore. Les étagères sont couvertes de ces «plugs» en chocolat et de Pères Noël munis de sextoy sapins.
Le parfum du chocolat se répand. «C’est frustrant cette odeur, on a envie d’y goûter mais c’est interdit», commente un visiteur. Pas de dégustation gratuite. Chaque pièce est vendue 50 euros (ou 80 euros les deux).
Non loin de là, le chocolat coule à flots. Son usine à chocolat est programmée pour bientôt déborder, car on n’aura pas le temps de tout manger.
Le message est clair : l’artiste invoque là Noël, comme le symbole de la surproduction, de la surconsommation et de la surproduction de déchets.