L’huile d’olive sera plus chère pour ce Millésime 2014
24 août 2014
Catégorie : Produits Saison marché, Tendances
Les amateurs d’huile d’olive et les chefs de cuisine doivent se préparer à payer plus cher leurs bouteilles, à l’heure où le manque de pluie dans le sud de l’Espagne et une bactérie qui s’attaque aux oliviers italiens menace la prochaine récolte.
Depuis plusieurs mois, une sécheresse exceptionnelle touche le sud de l’Espagne, affectant les alentours de Jaen et de Cordoue où s’étendent des oliveraies à perte de vue. L’Espagne est le premier producteur mondial d’huile d’olive, devant l’Italie, et la province andalouse assure à elle seule environ 45% de la production du pays.
Face au risque de voir la récolte profondément réduite cette année, le marché a déjà réagi : en seulement quelques semaines, les cours de l’huile d’olive vierge extra viennent de passer de 2,40 euros à 2,70 euros le litre, contre une moyenne de 2,45 euros sur les dix dernières années. Et cette tendance va se poursuivre.
En Italie, le danger vient de la bactérie » Xylella fastidiosa « , qui s’attaque aux végétaux et les assèche. Elle a été repérée l’an dernier dans le sud du pays et s’en prend aux oliviers de la région des Pouilles. Il n’y a pas de remède, la seule solution c’est de brûler les arbres contaminés pour arrêter la diffusion rapide de cette bactérie. Le risque est une hausse des prix de 30-40% parce qu’il y aura moins d’olives, et donc moins d’huile produite.
La forte production de la saison passée avait en effet entraîné une chute des prix, le redressement du prix est une bonne nouvelle pour les producteurs.
Ce qui est certain, c’est que le volume de fruits récoltés va dégringoler alors que la consommation ne cesse d’augmenter dans le monde. Elle a bondi de près de 60% en vingt ans, tirée par des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Australie ou encore le Canada.
D’octobre à juin 2013, la production espagnole avait été de 1,77 million de tonnes, une année exceptionnelle, de 40% supérieure à la moyenne des quatre dernières années. Mais cette année la récolte, devrait tourner entre 800.000 et un million de tonnes.
Ce phénomène de baisse de production semble correspondre au cycle de vie de l’olivier qui après une forte année chute l’année suivante. L’irrigation des oliveraies ne permettant pas de compenser l’absence de pluie, les producteurs sont inquiets, la météo de septembre sera essentielle pour que les fruits soient généreux.