Il avait consacré sa vie à faire renaître la – Ratte du Touquet -
16 août 2014
Catégorie : Produits Saison marché
C’est l’AFP qui diffuse cette information, comment un agriculteur inspiré et passionné avait réussi à relancer la culture et la commercialisation d’une des meilleures pommes de terre au monde. C’est ainsi que plusieurs pommes de terre pratiquement disparues furent remises sur les marchés et que la pomme de terre produit basique, base de l’alimentation des Français a acquis des lettres de noblesses en misant sur l’appellation, le terroir et les hommes qui sont derrière.
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Décès du père de la Ratte du Touquet, perle gastronomique de la Côte d’Opale
Agriculteur inspiré, André Hennuyer est décédé mercredi à 88 ans, après avoir consacré sa vie à la relance de la Ratte du Touquet, pomme de terre biscornue et prisée des grands chefs dont Joël Robuchon se servait pour sa célèbre purée.
André Hennuyer avait « consacré presque tout sa vie à la Ratte », tubercule compliqué au rendement faible mais à la chaire fine et ferme, indique le groupement des producteurs qui annonce jeudi son décès au Touquet, dans un communiqué.
La Ratte était « sa madeleine » d’enfance, rappelle-t-il: sa mère la cultivait au jardin familial et la lui servait chaude sur une tartine beurrée, avant qu’elle ne tombe dans l’oubli.
Selon la fédération nationale des producteurs de pomme de terre, la Ratte est inscrite au catalogue officiel des espèces en France depuis sa création, en 1935, et serait de lointaine origine danoise.
En 1965, André Hennuyer tente de la ranimer et en plante 40 pieds dans un champ de céréales à l’écart. Un seul survit et quatre ans plus tard, en 1969, c’est le début de la gloire pour la Ratte qui devient « du Touquet ».
André Hennuyer a ensuite convaincu plusieurs compères dans son entourage de se lancer à leur tour. Ils sont aujourd’hui six producteurs seulement à cultiver cette pomme de terre capricieuse en forme de cornichon, sur 250 ha au rythme de 5.500 tonnes par an.
Chacun signe sa production de son nom et de sa photo, apposés sur les paniers de rattes. Pour le plus jeune, Olivier, amateur de variétés rares qui ne minimise pas le défi, « c’est un peu comme faire du champagne. Il y a une satisfaction de bien faire notre travail lorsque ça fonctionne », raconte-t-il sur larattedutouquet.com, vitrine numérique de la filière.