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Les hôteliers soucieux… en 2017 environ 50 % des réservations se feront via des sites en ligne

11 août 2014
Catégorie : Presse & Médias, Tendances

 C’est le Figaro qui fait un état des lieux du problème que rencontre l’hôtellerie française en ce moment … les marges se réduisent, les commissions aux grands sites de réservations style Booking grimpent, les réservations se font de plus en plus au dernier moment… Le phénomène est mondial et irréversible, les grandes chaînes hôtelières essayent de réagir mais se retrouvent dépourvues de moyens devant la poussée de ces mastodontes du web.

Les hôteliers français, face à la crise, sont contraints de se retourner vers les sites de réservations en ligne pour remplir leurs hôtels, ainsi ils voient leur mode de fonctionnement habituel totalement bouleversé et sont obligés de s’adapter. Souvent en recrutant une personne dédiée aux réservations en ligne qui doivent être gérées au quotidien, en appliquant une nouvelle grille tarifaire et en adaptant l’offre à la demande.

Un secteur en pleine évolution qui doit donc faire face à une nouvelle donne économique.

Le Ministre Montebourg est d’ailleurs monté au créneau sur le sujet au mois de mai dernier, sans beaucoup d’effet semble t’il.

Les hôteliers menacés de perdre la maîtrise de leurs réservations 

L’essor des agences de voyage en ligne menace leurs profits. La moitié des commandes se fera sur le Net en 2020.

Révolution en vue pour les hôteliers. En 2020, ils ne vendront plus en direct que la moitié de leurs nuitées, et un quart sur leur propre site Internet, selon une étude du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman, baptisée «Hotels et ressorts : les défis d’une rupture digitale», publiée ce mardi. En 2010, ils maîtrisaient 60% de leurs ventes, et seulement 10% se faisaient sur leur propre site Web.

À l’origine de ce bouleversement, l’apparition d’une nouvelle forme d’intermédiaire qui menace les marges des hôteliers : les agences de voyage en ligne. Les achats de nuitées sur Internet, qui représentaient 5 % du marché en 2000, ont bondi à 35% cette année, et leur pourcentage va se stabiliser à 50% en 2017, selon l’étude.

Un milliard de voyageurs ont déjà réservé leur hôtel en ligne, consultant en moyenne seize sites avant de se décider: moteurs de recherche, agences en ligne ou sites hôteliers.

Cette révolution oblige les hôteliers à se battre différemment pour attirer des clients volages, surinformés et toujours à l’affût des meilleurs prix. L’enjeu est double : remplir leurs hôtels tout en préservant leurs marges.

Un site de réservation comme Booking permet certes aux hôteliers d’avoir une visibilité accrue auprès des internautes, mais cela a un prix: le paiement d’une commission, en général comprise entre 15% et 20% en général.

Les hôteliers indépendants (48% du marché) sont plus lésés, à cause d’un pouvoir de négociation moins important que celui des grandes chaînes. Dans certains cas, ils doivent s’acquitter de commissions atteignant 30%, pour être en bonne place sur les sites de réservation.

«D’une manière générale, les professionnels du tourisme en ligne ont pris de cours les acteurs historiques, souligne Bruno Despujol, auteur de l’étude. En six ans, ils ont pris 20% de la valeur du marché, en terme de capitalisation boursière.» Leur force de frappe financière les rend incontournables. Une baisse de 30% de la note de satisfaction des consommateurs sur TripAdvisor peut se traduire par une baisse de la marge allant jusqu’à 10%, souligne l’étude.

«Face à cela, l’enjeu des hôteliers est de capter directement le client final, en multipliant investissements de fidélisation et promotions ciblées, ou en ajustant les prix beaucoup plus finement que par le passé», conseille Bruno Despujol. Pour lui, les hôteliers peuvent relever ce défi car au final, c’est chez eux que le client descend et se fait son opinion.

Mots clés: booking, reservation en ligne, site de réservation hôtels