Faciliter l’accès au marché des aliments nouveaux et innovants, c’est le souhait de l’Union Européenne
09 août 2014
Catégorie : Tendances
N’en déplaise aux amateurs, c’est pas demain que l’on mangera des insectes dans les restaurants, il faudra attendre un peu.
C’est à Amiens, qu’un restaurant c’est sis à proposer des insectes à ses clients, quelques jours après les autorités sanitaires lui ont interdit de poursuivre, même si la clientèle était séduite.
En juin dernier, un restaurant de spécialité cambodgienne, le Cook’n Asia, s’est mis à vendre des insectes à déguster. Scarabées, vers de bambou, vers à soie, grillons… peut-être l’effet Koh Lanta ?
Les petites bêtes étaient vendues sous sachet. Idéal pour accompagner l’apéritif.
Deux semaines plus tard, début juillet, deux fonctionnaires de la direction départementale de la protection des populations, se rendent dans le restaurant. Les gérants ont l’interdiction de poursuivre la vente d’insectes.
Du côté de la préfecture, on justifie cette interdiction par une réglementation européenne datant de 1997 : toutes les sociétés commercialisant des aliments qui ne l’étaient pas avant cette année-là doivent demander à l’Autorité européenne de sécurité des aliments une évaluation avant d’obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par la Commission européenne.
La vente libre d’insectes pour la consommation est interdite en France et en Europe, même si elle est plus ou moins tolérée selon les pays (notamment en Belgique).
Il est pourtant facile de s’en procurer et quelques chefs en proposent déjà dans leurs menus.
Fin 2013, la Commission européenne s’est penchée sur un projet de révision du règlement. Objectif : « Faciliter l’accès au marché des aliments nouveaux et innovants, tout en maintenant un niveau élevé de protection des consommateurs. »
Le nouveau texte ne devrait pas être appliqué avant 2016. On pourra alors manger des insectes, et c’est d’ailleurs ce que préconise l’ONU !
En 2013, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un programme pour encourager l’élevage à grande échelle des insectes. La raison : elle y voit une bonne solution pour nourrir les 9 milliards d’êtres humains d’ici 2030.
