Restaurateur de Légende : Michael Chow de – Londres à Beverly Hills – l’ami des Stars

01 août 2014
Catégorie : Presse & Médias

 F&S Restaurateur de Légende, c’est ainsi que l’ont pourrait qualifier M. Chow qui a tout au long de sa longue vie de restaurateur navigué entre sa passion pour l’art contemporain et sa capacité à devenir l’ami des stars. C’est sur Vanityfair que une de nos internaute fidèle à déniché cet article où l’ont comprend que devenir restaurateur peut aussi servir d’ascenseur social.

Une histoire passionnante qui a mené se restaurateur pas comme les autres à devenir une icône.

Suivez le LINK pour découvrir son histoire, où lisez quelques extraits ci-dessous…

Chow

Hollywood Le fabuleux destin de Mr. Chow, restaurateur culte

Artiste, designer d’intérieur, restaurateur, acteur, collectionneur d’art… Un demi-siècle avant Pharrell Williams, Michael Chow fut le touche-à-tout ultime. Le seul dénominateur commun à toutes ses activités ? Les célébrités. Son secret ? Avoir toujours été au bon endroit, au bon moment. De Shanghai à Los Angeles en passant par Londres et New York, retour sur le parcours de ce showman contrarié devenu un businessman de haut vol.

Michael Chow, né Zhou Yinghua, baigne dans la célébrité dès le berceau. Lorsqu’il né à Shanghai en 1939, son père – Zhou Xinfang - est l’acteur le plus célèbre de Chine, et la figure de proue de l’opéra de Pékin.

Sa soeur ? Une future James Bond Girl (dans On ne vit que deux fois). Entouré d’une armée de domestiques, Chow grandit dans l’ombre de la gloire paternelle jusqu’à ce que l’acteur, sentant venir la Révolution Culturelle, n’envoie son fils poursuivre ses études dans un pensionnat anglais. Chow a treize ans. Il ne reverra jamais son père, humilié, torturé et exécuté par le Parti communiste chinois.

En dépit du racisme primaire (à l’époque, Londres n’accueille même pas une ambassade chinoise), le jeune homme étudie l’art, l’architecture, et épouse en 1968 l’un des mannequins les plus en vue du pays, une certaine Grace Coddington. « Quand je l’ai rencontré, il n’avait rien, se souviendra plus tard la directrice artistique du Vogue américain. Chez nous, on avait seulement quatre baguettes, deux assiettes, deux chaises, un lit, une marmite, une friteuse – pas de photos, rien. C’est après l’ouverture du restaurant qu’il a commencé à collectionner les choses. »

Voilà plus de cinquante ans que Michael Chow est l’ami des stars. La célébrité est le secret du succès de ses restaurants et constitue le cœur de son réseau.

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« Lorsque je suis arrivé en Angleterre, j’ai réalisé que seules deux choses pourraient me protéger de la discrimination raciale : l’excentricité et la notoriété. C’est pourquoi j’appelle mes lunettes « anti-racistes ». Les gens regardent plus mes lunettes que moi-même et mon côté chinois peut disparaître.»

Son côté chinois, Michael Chow le mettra à l’honneur en ouvrant Mr Chow (et ses innombrables petits frères), la cantine grand luxe des vedettes du monde entier depuis presque un demi-siècle.

Le premier Mr Chow ouvre à Londres la même année. C’est un OVNI. La cuisine est chinoise, le vin français et les serveurs italiens. Les baguettes y sont bannies. Les murs sont couverts de tableaux de David Hockney et chaque table est éclairée comme une scène. En un temps record, l’ex-baraque à curry devient le repaire des Rolling Stones, de Fellini, de Frank Sinatra et de Paul McCartney, qui écrit le futur tube « Back to USSR » sur une nappe du restaurant.

La rencontre avec Basquiat

La fin du Swinging London sonne le début de la conquête de l’Ouest par le restaurateur, qui vise désormais New York et Los Angeles. Remarié à l’icône de la mode et muse de Warhol, Tina Chow, il attire l’élite arty des années 1970 dans son établissement new-yorkais. Baptisés « les Kennedy du Studio 54 », les Chow prennent le jeune Jean-Michel Basquiat, alors sdf, sous leur aile. Le restaurateur lui passe des commandes – beaucoup de portraits de lui – le loge, le nourri, l’emmène à Hong Kong et lui présente son tailleur personnel.

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Andy Warhol fête ses 58 ans avec Nick Rhodes (Duran Duran) et Tina Chow chez Mr Chow (New York, 1985)

Autre ville, autre ambiance. Branché, ruineux et carrément clinquant, le Mr Chow de Beverly Hills ouvre ses portes en 1974, sous les applaudissements de Clint Eastwood. La gloire de l’établissement, fréquenté par le tout-Hollywood, est instantanée. Mr Chow devient le second bureau des patrons des studios, la cantine de Jack Nicholson et la toile de fond des anecdotes les plus cultes et/ou scandaleuses de l’industrie florissante du cinéma US. Alors que l’établissement devient un pilier de la machine à fantasmes hollywoodienne, son patron, grisé, enchaine les caméos dans les films d’action de la fin des années 1990 (L’Arme Fatale, Rush Hour…).

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Le Mr Chow de Beverly Hills côté voituriers, en 2000 (photo Martin Parr/MAGNUM Photos)

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 Chez Mr Chow devient un puissant outil de relations publiques, la cuisine est secondaire

Et la cuisine ? Dispensable, d’après la plupart des critiques gastronomiques qui n’hésitent plus à épingler les plats râtés, l’inspiration inexistante des chefs et les prix indécents de la carte.

Qu’importe. On va moins chez Mr Chow pour manger que pour se faire voir. Et l’avis des gastronomes n’a pas empêché le patron d’ouvrir une dizaine d’autres Mr Chow un peu partout dans le monde, avant de revenir, avec sa quatrième femme Eva Chow, à son premier amour : l’art contemporain.

Source et Photos

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