Les bonnes affaires du chocolat
17 juil 2014
Catégorie : Presse & Médias
Le marché du chocolat est en effervescence, les Européens et notamment les Suisse poussent petit à petit leurs pions sur l’échiquier mondial. L’Amérique qui représente un marché colossal fait des envieux, et sur le marché haut de gamme des cartes sont encore à jouer pour remporter certains marchés de niche.
Le très discret Lindt étonne par sa stratégie à contre-sens, alors que le focus sur les pays émergeant et des marchés qui s’ouvrent, le Suisse spécialisé dans le chocolat de qualité entreprend aux États-Unis un développement par acquisition, ce qui lui permet de profiter dès le départ d’un réseau de boutiques et de distribution…
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Lindt devient numéro trois en Amérique du Nord
En rachetant l’américain Russell Stover, le chocolatier suisse a réalisé «la plus grande et la plus importante acquisition sur le plan stratégique» de son histoire et s’installe sur le premier marché mondial du chocolat.
Traditionnellement discret, le chocolatier suisse Lindt est bien décidé à montrer qu’il joue dans la cour des grands. Le groupe vient ainsi de croquer l’américain Russell Stover, connu pour ses grandes boîtes de chocolat vendues à Noël ou à la Saint-Valentin, qui réalise 500 millions de dollars de chiffre d’affaires.
Il fait ainsi un pas de géant aux États-Unis, premier marché mondial du chocolat. L’opération, qui faisait l’objet de rumeurs depuis le printemps, dépasserait le milliard de dollars. C’est «la plus grande et la plus importante acquisition sur le plan stratégique dans l’histoire de l’entreprise», a commenté le groupe, qui a réalisé l’an passé 3,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Cette opération permet au suisse de devenir n° 3 en Amérique du Nord, son premier marché (30 % de son chiffre d’affaires), où il a réalisé l’an passé 11,4 % de croissance organique. S’il reste loin derrière Hershey et Mars, qui représentent à eux seuls plus de la moitié des ventes, Lindt se paie le luxe de passer devant son compatriote suisse Nestlé, n° 1 mondial de l’agroalimentaire (103,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires). Ironie du sort, ce dernier lorgne avec gourmandise depuis des années le fabricant de Lindor, qui a réussi à conserver son indépendance.
Avec Russell Stover, basé à Kansas City (Missouri), Lindt poursuit son maillage du territoire. L’américain exploite un réseau de 35 magasins situés dans le centre des États-Unis. Il est par ailleurs distribué dans les drugstores et supérettes du pays.
En annonçant cette acquisition, Lindt prend de court une partie des observateurs qui pariaient plutôt sur un renforcement de sa présence dans les pays émergents. Lindt, qui dépend encore beaucoup de l’Europe (62,4 % de ses ventes), a annoncé il y a quatre mois la création d’une coentreprise au Brésil avec CRM, n° 1 local du chocolat premium. Le suisse a récemment réussi à pousser ses Lindor et ses tablettes Excellence dans les grandes villes chinoises, et notamment à Hongkong.