Omnivore … ÉMOTION …. le chef Pierre Gagnaire est en scène !
21 mar 2014
Catégorie : Bonnes adresses, Chefs, Events & Party, Pour le Fun, Presse & Médias, Tendances
On a pas mal vibré à Omnivore World Tour 2014 qui se tenait à la Mutualité à Paris du 16 au 18 mars dernier, trois jours qui n’ont pas manqué d’agitation et de bons moments. Les marmites de la cuisine mondiale étaient en ébullition, nous étions sur place pour soulever les couvercles, regarder, admirer, sentir, goûter et prendre du plaisir.
Deuxième jour sur place, plus de trois cent photos après, il était important de retranscrire le ressenti de cette journée marquée par les interventions attendues d’Alexandre Gauthier et Pierre Gagnaire…
A l’extérieur de La Mutualité, le Burger était au rendez-vous…. rendez-vous donc dans le number One du Food Book de Omnivore dans l’article – Banc D’Essais – 10 Burgers, Paris à tout grill – où les dix bonnes adresses des restos burgers sont dévoilées au grand public. À découvrir absolument !
Ci-dessous quelques photos – portraits – de l’évent récupérées sur Facebook … savourez …
Ci-dessus Luc Dubanchet le créateur d’Omnivore entouré de Michel Troisgros et de Alexandre Gauthier, puis rejoint par le chef Pascal Barbot.
Dans le hall de La Mutualité, c’était la cohue autour de l’espace réservé à la Librairie Gourmande… les livres se vendaient comme des petits pains … le tout nouveau livre du chef Alexandre Gauthier dont 40 exemplaires étaient en vente exclusive ce jour là, se sont écoulés en quelques minutes.
Direction dans le grand amphithéâtre … c’est là ou la lumière éclairait la création …
Sur la scène Alexandre Gauthier, dans la salle son fan club, dans l’assiette ses dernières recettes, ses dernières créations, du net, de la précision, du voyage, du beau et du bon !
Une très belle prestation du chef, qui en 40 minutes produira 7 plats, une performance, surtout qu’ils seront tous aussi étonnants les uns que les autres.
Sébastien Demorand observe, il connait bien Alexandre Gauthier, sa cuisine, son établissement La Grenouillère, devenu en quelques petites années une des adresses incontournables en France.
Le ravioli de betterave rouge et de haddock fumé s’ouvre d’un coup de fourchette sur un jaune d’oeuf cru. La Saint-Jacques à l’oeuf blanc monté et au tarama se dissimule sous un montage délicat de radis noir et huile de cacahuètes. Le soufflé – “un plat qui peut être contemporain, j’en suis persuadé” -, aux tiges d’angélique et de rhubarbe, et tout sept plats !
Un beau succès bien mérité pour le jeune chef… la cuisine d’aujourd’hui se joue chez Alexandre Gauthier.
Plateau suivant …
C’est au tour du chef espagnol Angel Léon… du restaurant Aponiente à El Puerto de Santa Maria, assez stressé le chef arrive sur scène avec un cul de poule … d’ailleurs c’est le seul matériel qu’il utilisera car toute sa prestation se résumera à des projections de diapositives…
Bienvenue dans l’univers du planton, de la tripe, de la peau, et de tout ce qui ne se mange pas normalement dans le poisson.
Son truc à lui, c’est d’aller chercher en mer tout ce quelle peut donner, et de s’intéresser aux poissons qui sont souvent rejetés par les pêcheurs. Une démarche noble et intéressante, mais poussée à l’extrême comme il semble la pratiquer a quelque peu perturbé le public.
On a pas tout compris à ses explications, mais avec 25 cuisiniers et 25 personnes en salle pour servir tout juste 30 couverts, ont imagine quand même que ses assiettes doivent être renversantes …
Le plancton, c’est le fil conducteur de sa cuisine, de son travail… autant dire que l’inconnu est au rendez vous ….
À la fin de son intervention, le public a pu goûter la poudre verte que le chef à mélangé avec de l’eau …. du plancton …
Scène finale … Pierre Gagnaire pour chose unique une démonstration de cuisine …
Le chef avant son entrée en scène…. Certes l’intérêt dans ces interventions culinaires l’assiette est importante, mais je dirais que pour Pierre Gagnaire on est convaincu d’avance que le propos le sera tout autant.
La salle est comble, le chef repère ses produits…
Sur scène il est accompagné de son chef Michel Nave, son fidèle lieutenant depuis plus de 30 ans…
En quelques secondes le silence complet se fait dans la salle, l’ensemble du public qui a remplie la salle est captivé par les propos du chef. Il faut dire que Pierre Gagnaire est un artiste, il est venue à la cuisine grâce à l’esthétisme, à cette envie de créer et de s’exprimer au travers d’un savoir faire, il le dit, la cuisine n’était pas sa passion première …
Ici le produit est important, le chef en fait le principal argument de qualité, mais dans son discours on comprends qu’avec des produits simples toutes les créations sont possible.
C’est Pierre Gagnaire qui prend les commandes, seul dans sa tête, il fait le grand show, il impressionne le public qui essaye de suivre sa démarche.
Le grand auditorium est complet, les gens sont debout au fond de la salle. Tout le monde retient son souffle…. Du grand Pierre Gagnaire … C’est le moment du dernier coup de moulin à poivre … le plat prend toute sa finalité …
Sébastien Demorand, présentateur de Masterchef en France est subjugué .. !
Une espèce de magie envahie l’amphithéâtre, avec quelques gestes le chef créé un nouveau plat.
Et Omnivore s’exprime :
« Un cuisinier ne doit pas oublier que le roi de la fête, c’est le client, on est à son service. » Celui qui a « tout sacrifié pour un geste » rappelle à chacun le cœur de son métier. Pierre Gagnaire est une pile, il ne s’arrête jamais. Il repère deux tranches de pain et se met à improviser un sandwich. Michel Nave : « quand il est comme ça, tu le laisses faire. » Le boss prend la balle au vent : « tu vois, je sais aussi faire de la finger food ! » On le voudrait comme père, mentor, ami, maître. Le tandem réalise un plat avec une huître pied de cheval « à ouvrir au pied de biche », citron, ginseng et une suite d’ingrédients dont l’énumération n’a finalement peu d’importance. La salle est pendue à ses lèvres. C’est déjà fini. « La vie, comme la cuisine doit avoir de l’allure. » La deuxième journée se termine par cette leçon de cuisine.