Le Michelin a t-il perdu sa boussole… et la boule ? … G. Pudlowski se pose la question ?

17 fév 2014
Catégorie : Actualité Chefs & Restaurant, Chefs, Presse & Médias

F&SEffervescence. Dans quelques jours le guide Michelin 2014 des tables françaises va paraître, c’est toujours une période d’excitation pour l’univers de la food, étoile ou pas étoile ? … C’est une question récurrente. Déjà quelques rumeurs, mais rien de bien précis cette année, Arnaud Lallement en Champagne est déjà annoncé comme le futur trois étoiles. Ce matin dans le magazine Le Point , sous la plume du chroniqueur gastronomique Gilles Pudlowski, on apprend que le chef Alain Ducasse serait également couronné de trois étoiles au Meurice en lieu et place de l’ancienne table de Yannick Alléno, une récompense fort logique et bien méritée. G. Pudlowski pose aussi la question de la pertinence du guide Michelin 2014. Les nostalgiques des anciens directeurs Trichot et Neagelen approuveront, les autres resteront septiques. Pourtant, il semblerait que depuis deux ans le guide Michelin soit à nouveau entre de bonnes et sérieuses mains après le passage catastrophique version copinage de son ancien directeur JL Naret.

Il faut dire qu’après le drame du décès subit et accidentel du charismatique Édouard Michelin au mois de mai 2006 et la longue et compliquée restructuration du plus grand fabriquant de pneus au monde, le guide rouge s’est retrouvé pendant 4 ans en total flottement laissant la place à une certaine perte de crédibilité. Mais depuis, le guide Michelin est reparti à la re-conquete de son public et de ses lecteurs, notamment avec l’arrivée de la formule numérique.

Allons voir ce que nous révèle sur le Point G. Pudlowski… extrait … pour retrouver l’article dans son intégralité, cliquez sur le LINK.

guide rouge Michelin 2014

Pudlowski : le Michelin a perdu sa boussole

On pouvait râler contre le conservatisme extrême des Trichot et des Naegelen. Mais nul ne s’avisait de remettre en cause leur capacité à décrypter une table et un talent.

Loin est le temps des « grands patrons » du guide Michelin, à la compétence incontestée. On pouvait râler contre le conservatisme extrême des Trichot et des Naegelen. Mais nul ne s’avisait de remettre en cause leur capacité à décrypter une table et un talent. Au contraire, depuis l’avènement (éphémère) de l’Anglais Derek Brown, le Michelin semble avoir perdu sa boussole.

Naegellen Guide Michelin  Derek_brown

Messieurs Neagellen et Brown ancien Directeurs du guide Rouge.

Il y eut l’ère du play-boy médiatique Jean-Luc Naret, que relaya un journaliste lyonnais (compétent mais vite débarqué) Jean-François Mesplède. Voici désormais l’époque où le binôme directorial est constitué par un Américain diplômé à la « belle tête de vainqueur », comme dit Francis Veber, Michael Ellis et son adjointe, l’Allemande Juliane Caspar.

jean-luc-naret photo Luxuo.fr  JF Mesplède photo Lyon.fr

Ancien Directeur du Guide Monde Jean-Luc Naret et journaliste et ancien responsable du Guide France Jean-François Mesplède

Juliane Caspar

Juliane Caspar nouvelle responsable du guide France.

Comment juger dès lors leurs sélections ? Plus guère de sanctions véritables et des promotions souvent bizarres. Dans le guide qui sera publié à la fin de ce mois et délivrera son palmarès lundi 24 févier, on sait que le nouveau trois étoiles de province sera Arnaud Lallement, de L’Assiette champenoise à Reims, qui fut jusqu’ici un excellent deux étoiles, mais auquel on peut préférer dans sa ville les brillants exercices techniques de son rival MOF des Crayères Philippe Mille.

Sa promotion prouvera en tout cas que, selon Michelin, qui a ici emboîté le pas au Gault & Millau, on peut être le meilleur chef de France… sans être forcément le meilleur de sa cité. Quant à Paris, on sait qu’Alain Ducasse va retrouver au Meurice les trois étoiles qu’il détenait au Plaza-Athénée (actuellement fermé). Et rien de plus significatif. On attendait les promotions de Jean-François Piège, comme la consécration – enfin – d’Alain Dutournier au Carré des feuillants. Michael Ellis affirme qu’il veut consacrer des jeunes. Ce qui est fort louable. Mais est-ce une raison pour en oublier de couronner des chefs de référence ?

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Michael Ellis actuel Directeur du Guide Michelin Monde

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