Mieux se nourrir, mieux manger dans les cantines et les hôpitaux, aux Etats-Unis un changement de comportement alimentaire s’installe
08 fév 2014
Catégorie : Chefs, Tendances
Une étude menée auprès de 1300 chefs outre-Atlantique, montre à quel point le changement de comportement alimentaire aux USA est important et s’installe petit à petit dans les habitudes.
On constate que le pays évolue très rapidement vers une meilleure alimentation et beaucoup de démarches auprès des jeunes aident à une prise de conscience des problèmes de santé induits par une nourriture pas du tout équilibrée.
Les bons produits avant tout, viandes ou produits de la mer locaux arrivent en tête des nouveaux modes d’approvisionnement, suivis par les fruits et légumes de jardin produits à proximité.
L’impact environnemental de la production des produits, leur utilisation ou même des menus a aussi fait son apparition dans la liste des préoccupations des chefs. Parmi les autres tendances marquantes du secteur
– le besoin de repas sains préparés pour les enfants et la nutrition infantile
– les céréales complètes dans les menus enfants
– la cuisine sans gluten ou les nouilles sans blé ( à base de quinoa, riz ou sarrasin )
– les céréales anciennes (kamut, spelt, amarante…)
– la nourriture » hyper-locale » (cultivée dans le jardin-même du restaurant )
– les produits de la mer durables
– la réduction du gaspillage alimentaire par l’utilisation de l’intégralité du produit
– la vente de demi-portions à moitié prix.
L’évolution des attentes des clients est énorme sur ces créneaux qui touchent forcements à l’environnement et à une meilleure santé, des enjeux prioritaires pour une économie en pleine mutation.
Plus de 80% des personnes sondées dans la public révèlent qu’ils n’ont pas assez d’information sur la politique sociale ou environnementale des restaurants qu’ils fréquentent, et la même proportion veut en savoir plus. Mieux encore : 43% des clients de la restauration se disent prêts à payer jusqu’à 10% de plus pour un repas durable, et plus de la moitié sont également prêts à payer un peu plus cher leur repas si le restaurant fait des efforts visibles pour réduire son impact environnemental et assumer sa responsabilité sociale.
De leurs côtés les hôpitaux prennent un virage santé dans leurs espaces de restauration.
Pour la grande majorité des gens aux États-Unis, la « bouffe d’hôpital » n’a jamais été synonyme de variété ou de grande gastronomie ( comme en France d’ailleurs ). Eh bien tout cela pourrait bientôt changer,aux Etats-Unis avec l’implantation de plus en plus fréquente d’aires de restauration santé dans les grands centres hospitaliers urbains.
C’est le cas du Northwestern Memorial Hospital, situé au centre-ville de Chicago, qui a récemment inauguré un espace de 70 000 pieds carrés baptisé « Shop & Dine Northwestern » où les gens peuvent retrouver des espaces de repos, des boutiques-cadeaux associées aux hôpitaux, et toute une variété de chaînes de restaurants locaux à service rapide ayant une orientation plus santé.
En effet, de plus en plus d’administrateurs d’hôpitaux voient les options de restauration comme une extension des soins aux patients et comme un avantage important pour leur personnel, qui regroupe non seulement les médecins et les infirmières, mais aussi le personnel de soutien et les différents représentants pharmaceutiques. Considérant qu’un hôpital est en opération 24 heures sur 24 et que l’achalandage est plus ou moins constant, les restaurateurs y voient de nouvelles possibilités s’offrir à eux !
Bien évidemment, on ne peut s’empêcher du se penser qu’aux USA » tout est du commerce » même la santé, mais cette possibilité donne quand même des alternatives à des plateaux repas souvent peu qualitatifs.