Un hôtel de luxe sur l’ex atoll de Marlon Brando et … un chef français.
06 jan 2014
Catégorie : Chefs, Presse & Médias, Tendances
Le monde de l’hôtellerie haut de gamme bouge. L’univers du luxe devient de plus en plus écolo, mis à part au Moyen-Orient, maintenant la plus part des hôtels luxueux doivent résonné durable et basse consommation d’énergie. C’est du côté de Tahiti que la famille Brando a confié leur atoll à un opérateur hôtelier réputé pour y créer le premier hôtel écolo au monde. Avec sur la carte du restaurant la signature du chef Guy Martin…
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Le rêve de Marlon Brando : un hôtel de luxe écolo sur un atoll désert
Papeete – Après deux ans de travaux et 100 millions d’euros, le rêve de Marlon Brando prend corps: un hôtel de luxe écologique va bientôt ouvrir ses portes sur son atoll inhabité de Tetiaroa, en Polynésie française.
L’acteur américain, mort en 2004, était fasciné par la Polynésie, où il avait tourné « Les révoltés du Bounty » (1962). Il avait acheté l’atoll de Tetiaroa, au nord de Tahiti, et y avait bâti un petit hôtel, qui a depuis été fermé.
La société Tahiti Beachcomber loue les 78 hectares du motu (îlot, en tahitien) Onetahi aux héritiers de Marlon Brando. Selon cette société spécialisée dans l’hôtellerie haut de gamme, le « Brando » sera un hôtel « 100% écolo », comme le souhaitait l’acteur.
La climatisation, par exemple, sera assurée par un procédé déjà éprouvé dans un autre hôtel du groupe, à Bora Bora: le SWAC (See Water Air Conditioning).
Le principe est de puiser de l’eau de mer à un peu plus de 900 mètres de profondeur, pour la remonter à la surface. La température basse de ces eaux profondes (4°C) permet de refroidir un autre circuit d’eau en surface, avec un impact très faible sur l’environnement.En dehors de la climatisation, les besoins énergétiques de l’hôtel seront couverts par des centaines de panneaux solaires, et par un groupe électrogène fonctionnant à l’huile de noix de coco, produite en Polynésie.
Un osmoseur permettra de disposer d’eau potable, et les déchets seront réacheminés vers Tahiti, principale île de la Polynésie française.
Pour la construction, se sont des aito qui sont des espèces invasives qui prennent le dessus sur la végétation endémique, utilisé également du bois de forêt d’origine certifiée, renouvelée durablement.
Depuis deux ans, l’atoll s’est peuplé de quelques 300 ouvriers qui devraient achever l’hôtel au premier semestre 2014. Il pourrait ouvrir en mai pour une phase de test, et accueillir ses premiers clients en juillet.
Ils devront débourser 3.000 euros par nuit pour une « villa », un bungalow de grand luxe équipé d’une piscine, d’une baignoire en terrasse et d’une vue sur un lagon turquoise. Ceux qui viennent en famille préfèreront sans doute les villas à plusieurs chambres, dont la plus grande sera proposée à environ 8.000 euros la nuit.
A ce prix-là, tout est inclus, des excursions avec guides naturalistes jusqu’aux repas gastronomiques proposés par le chef trois étoiles Guy Martin, qui tient le Grand Vefour à Paris.
Pour acheminer ces touristes fortunés sur l’atoll depuis Tahiti, une nouvelle compagnie, Air Tetiaroa, va acquérir deux petits avions de neuf places : des Britten-Norman 2T, qui feront le trajet en 20 minutes.
L’ouverture de cet hôtel offrira un bol d’air frais au tourisme polynésien, qui peine à redécoller après dix ans de crise. Même s’il ne pourra pas accueillir plus d’une centaine de touristes, Le Brando emploiera environ 160 personnes.
Il accueillera aussi des missions scientifiques liées à l’environnement. En 2012 à Tetiaroa, une introduction de mâles stérilisants parmi les moustiques de l’atoll avait donné des résultats concluants. Elle pourrait être approfondie sur place par l’Institut Louis Malardé, car les maladies transmises par le moustique constituent d’importants problèmes de santé publique en Polynésie.