Shanghai, une ville où la restauration n’en finit pas de bouger
19 déc 2013
Catégorie : Actu Pourcel étranger
– Lundi 16 décembre, arrivée à Shanghai – Cela fait quelques jours déjà que le monde est alerté, Shanghai subit un nuage de pollution qui s’est posé sur la ville et sa région et n’arrive pas à s’évacuer. J’y pose mes valises ce matin pour quelques jours, autant dire que ce n’est pas sans appréhensions.
Shanghai est pollué, à tel point que la vie de la mégapole en est perturbée. Ecoles fermées, vols retardés, alerte sanitaire, circulation au ralentie, industrie priée de ralentir la production et conseil à la population de se munir de masques pour sortir.
Les fines particules contenues dans l’air sont à un niveau entre 23 et 31 fois supérieures à ceux recommandés par les autorités sanitaires internationales. La capitale économique chinoise, qui compte plus de 23 millions d’habitants et plus de 100 millions dans sa grande région, est habituée à la pollution mais jamais un tel phénomène s’était produit.
Depuis la voiture, je passe devant le Puli hôtel, que j’ai du mal à distinguer tellement l’air est sombre de bon matin.
Même en pleine journée, le soleil ne perce pas.
La qualité de l’air dans les villes est devenue un sujet de préoccupation important pour la population. L’industrialisation à marche forcée du pays a détruit une partie de l’éco-système, et même si les autorités commencent à prendre conscience du problème, on estime sur place à encore 15 années nécessaires pour améliorer la qualité de l’air et la ramener à quelque chose de respirable. Autant dire que l’industrialisation aura sacrifié une génération.
En fin d’après midi du lundi, une vague de froid s’installe et un léger vent se lève, ce qui donne un espoir d’y voir plus clair, masque sur le visage je commence à parcourir la ville.
4 jours à Shanghai où une course contre la montre démarre. La ville bouge malgré les difficultés environnementales et économiques, la restauration n’est pas en reste. Depuis ma dernière visite sur place, les rumeurs vont bon train, l’arrivée du chef de Menton Mauro Calogreco à Unico, la future ouverture du restaurant de Nicolas Lebec, et celle de Hakkasan sur le Bund, l’ouverture de la boulangerie pâtisserie FARINE, la baisse de fréquentation du restaurant du chef italien Bombana, le lancement du » Cirque du soir « , le succès de Mercato du chef Jean Geroges… Il me faut en quatre jours, me refaire une idée de ce qui se passe dans cette ville que j’ai tant fréquentée le temps de l’Exposition Universelle de 2010.
Dès mardi matin, depuis le 30 étage de l’hôtel Sofitel Nanjing on aperçoit le soleil qui apparaît. Durant la nuit le vent à balayé le nuage de pollution, un léger voile résiste quand même, mais la vision est plus rassurante. Au loin le Bund se distingue, Shanghai sera restée dans l’ombre une semaine, baignée dans un air irrespirable et une odeur désagréable.
Le lendemain soir le Bund retrouve son aspect habituel, rien n’est pour autant arrangé dans la qualité de l’air, c’est souvent la pollution qui ne se voit pas qui est la plus sournoise. Mais Shanghai reprend son activité, la circulation s’intensifie, la région de Shanghai compte 2000 immatriculations de nouvelles voitures par jour. Le commerce reprend sa place, trois grands mall viennent d’ouvrir, ils affichent tous les plus grandes marques de la mode au monde, un sera même ouvert 24/24 h.
De grands centres commerciaux très luxueux ouvrent au centre ville de Shanghai, ci-dessus un immeuble Prada, un peu comme à Tokyo les grandes marques s’approprient le coeur de ville. Et un mall très haut de gamme de 6 étages de boutiques de luxe sur Huai Hai lu.
Je commencerai mon périple par bien sûr Maison Pourcel dans l’ancienne concession Française, avant de continuer par une expérience sensorielle avec Utraviolet du chef Paul Pairet… Autant dire que le programme est chargé…. Mais Shanghai en vaut la peine …