Fukushima : un chef Japonais dans les cuisine du Palais de L’Élysée
06 oct 2013
Catégorie : Presse & Médias
Une de nos internautes fidèles au Blog F&S nous fait passer cet article du Parisien, informant de la présence d’un chef Japonais au Palais de L’Élysée. Une démarche avec beaucoup de signification et de symbolique pour une région si meurtrie après la catastrophe de Fukushima. On sait actuellement que la contamination est très forte dans l’océan à proximité du site. Le chef présent affirme que au-delà du périmètre de sécurité, le territoire n’est pas touché … Du temps de la catastrophe de Tchernobyl, les autorités aussi avaient déclaré que l’Europe ne risquait rien, comme si les fuites s’arrêtaient aux frontières. Mais dans tous les cas, cette initiative est une preuve qu’il ne faut pas oublier et soutenir malgré tout ces populations fortement touchées.
Les cuisines du Palais de l’Élysée, que dirige le chef Bernard Vaussion, reçoivent en ce moment et pour deux semaines un chef Japonais qui arrive de la région de Fukushima.
Ce jeune chef Japonais, Harutomo Hagi, 37 ans, cheveux courts et visage rond arrive de Iwaki, une petite bourgade située à 50 km de Fukushima.
« Il vient avant tout pour faire passer un message positif sur sa ville et sa région, Fukushima souffre terriblement de sa réputation après l’accident nucléaire de la centrale en 2011. Cela pénalise l’économie de cette partie du Japon, très agricole, alors que le périmètre contaminé est en réalité extrêmement restreint. » explique Gilles Bragard, secrétaire général du Club des chefs des chefs (l’association des cuisiniers des Présidents) qui est à l’origine de cette visite.
Le chef Harutomo Hagi n’est pas venu les mains vides à l’Elysée. Après l’accord des autorités sanitaires européennes et du ministère de l’Agriculture français, il a apporté avec lui des produits de Fukushima : du chapon fumé, façon poulet de Bresse, des condiments, du soja, du riz spécial joliment baptisé « graine du ciel ».
Il compte les cuisiner et les faire goûter au Président de la République à qui il a été officiellement présenté lundi soir dernier.
Il a prévu de lui préparer également des sushis au saumon et aux algues, précise le chef japonais qui possède son restaurant dans la localité d’Iwaki, à 50 km de la centrale. « Moi aussi, j’aurai pu fuir, tout quitter. J’ai choisi de rester pour défendre les travailleurs locaux dont les produits ne présentent aucun danger. »
source & photo : leparisien