Gérard Depardieu : « Je suis un bandit…mais un bandit du goût ! ».
26 août 2013
Catégorie : Pour le Fun, Presse & Médias
Gérard Depardieu a fait l’actualité de ce week-end, heureusement dirions-nous car avec le démarrage des Universités d’été des partis politiques, c’était une totale déprime qui nous attendait en cette fin de mois d’août…
Alors que toute la presse s’en était déjà fait l’écho, Gérard Depardieu était nommé cette semaine passée citoyen d’honneur de la ville de en Belgique dont dépend Néchin, la ville où il a acquis une belle demeure pour en faire sa résidence. Il en a même profité pour organiser une garden-party où il a invité 200 personnes… Au programme, barbecue avec notamment les saucisses préparées par le boucher du village, mais l’évènement était ailleurs pour le Gégé national…
C’est surtout sur Le Figaro Magazine que l’on a remarqué Gérard Depardieu en couverture. Il s’est confié longuement sur sa passion pour la cuisine et la gastronomie française. Lui qui a interprété Vatel et a toujours été passionné par la cuisine et les produits ne pouvait que devenir restaurateur, et c’est ce qu’il a fait depuis plusieurs années.
Fidèle à lui même, Gérard Depardieu a accordé à l’hebdomadaire une interview » bouffe » ( pas celles qu’il donne dans Astérix … au contraire ) et il a donc réservé au magazine de savoureuses réponses.
À 64 ans l’acteur qui distribue ses entretiens au compte-goutte a accepté de répondre à un sujet 100% cuisine.
Morceaux choisis :
» Les bons pâtissiers, comme les grands cuisiniers sont souvent des caractériels »
» Pour bien manger il faut être à deux ou à trois, c’est comme une bouteille, pour bien la boire on est à deux ou à trois »
» Je ne suis jamais les recettes. J’ai suffisamment lu dans ma vie des recettes de cuisine dans les magazines pour savoir qu’elles sont toutes fausses et idiotes »
» Dans la grande cuisine, c’est toujours les recettes les plus magiques qui tiennent toujours du miracle. On peut être de mauvaise humeur et faire la même recette que la veille et la rater. »
» L’Europe ne connaît rien à l’agriculture : la preuve, c’est que les agriculteurs n’ont pas un rond « .
» Mon père faisait toujours des civets de lapin de garenne qu’il braconnait. Ce qui comptait, c’était simplement le temps et le plaisir qu’il avait à les cuisiner « .
» Je cuisine des civets de rognons, des foies, etc… Ils deviennent des plats succulents. D’ailleurs au Moyen-Âge les riches ne mangeaient que les abats, les ris de veau, les couilles de mouton, les crêtes, le coq… Tout cela faisait partie de la grande gastronomie. »
» La cuisine des abats, tout comme la cuisine des restes, est formidable. de même que la cuisine du rassis ou du séché … »
» Certains ne mangent pas le gras dans les jambons de parme ou la Pata Negra, ils ont torts … cette psychose du gras est absurde … »
» La qualité est sur la table. Ce n’est pas le cuisinier qui fait la qualité. Un cuisinier est entre le produit et la présentation « .
» C’est quant tu as de bons produits, tu peux faire de la gastronomie « .
» Ce que mangent les les étrangers m’intéresse : leur culture, leurs traditions, leurs croyances « .
Laurent le chef de la Fontaine Gallion à Paris avec G. Depardieu.
À la question, » Quel plat serviriez-vous à Jean-Marc Ayrault ? « , l’acteur dont la réputation de fin gourmet n’est plus à faire répond : » Un colin froid vinaigrette avec des échalotes « .
Pour François Hollande, il dit opter pour : «Un poulet en cocotte et, pour son quatre-heures, deux tartines de saindoux…».
Figaro Magazine : «Mais Sarkozy ne mangeait pas non plus… », Gérard Depardieu répond : «Si, si, il mange… Il peut boire aussi un petit verre de vin. En tout cas, il a de la chance parce qu’il sait s’arrêter. Bon, moi, je ne sais pas. J’ai une certaine admiration pour les gens qui savent…».
Exile Fiscal ? : « C’est un grand malentendu, je ne suis jamais parti! Je refuse de me laisser enfermer dans des frontières, c’est complètement différent. Je suis un homme libre. Je me sens partout chez moi en Europe «
La France : « C’est mon pays, j’y habite régulièrement, j’y ai mes restaurants, dans lesquels travaillent plus de 80 personnes » … « Je pense que l’on ne peut pas faire comme si tout allait bien (en France). Les gens sentent bien le décalage entre le discours que les responsables politiques leur tiennent et la réalité qu’ils vivent quotidiennement. Ce fossé finira par éclater au grand jour, peut-être aux prochaines élections ».
Retrouvez l’article complet dans le Figaro Magazine numéro 21477 du 23 août 2013.