Michel et Augustin ….. Des petits biscuits qui ne manquent pas d’air et d’ambition ….
18 août 2013
Catégorie : Tendances
Je les ai repérés il y a quelques jours au bout du monde, là où personne ne les attend, enfin, en tout cas dans une ville improbable – Colombo au Sri Lanka - à dix mille lieues de penser les trouver là, au coeur d’une allée d’un centre commercial d’un autre siècle. Toute une console proposait les seuls biscuits français que nous pouvions trouver sur place. J’ai donc craqué pour » Les Palmiers Allongés, au sucre un peu caramélisé « . 100 vrai – Pur beurre caramel… Très TRès bon …… Michel et Augustin les Trublions du goût … c’est ainsi qu’ils sont présentés sur le carton d’emballage…
Vous connaissez certainement leurs Schmilblick qu’ils diffusent sur leurs boîtes … le numéro 10 par exemple : » montrer qu’il est possible de créer des gourmandises saines, et que les E212, conservateurs, colorants, édulcorants et autres additifs aux dénominations bizarres ne sont pas une fatalité « . Une sorte de règle que ces artisans du biscuit s’appliquent à eux même !
Michel et Augustin ce sont deux potes qui sont fiers d’avoir montré qu’il est encore possible de créer une entreprise en partant de rien et clouer le bec à toutes les personnes qui susurraient à l’oreille : « Arrêtez tout, tout de suite, vous n’avez aucune chance face aux monstres de l’alimentaire ».
En septembre 2004, dans la petite cuisine du petit appartement d’Augustin au 26 rue Hermel dans le 18ème à Paris, ils concoctent leurs premiers sablés ronds et bons. Le premier client c’était le 8 janvier 2005 chez Salah, épicier, au 24 rue Hermel.
Partis de rien, ou de presque rien, ils ont grandi vite, 5 univers produit : biscuits sucrés, offre snacking, yaourts, desserts frais à partager et biscuits apéritifs, un peu plus de 80 références au total, 42 % de croissance par rapport à 2011, 18,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, 60 200 fans sur Facebook, 90 000 abonnés à leur newsletter et 7 000 points de vente en France et à l’étranger. Neuf ans plus tard, Michel et Augustin compte parmi les grandes success stories françaises récentes.
Leurs rêves de départ est resté le même : avoir la joie d’inventer des recettes les plus gourmandes et saines possibles, à base d’ingrédients de grande qualité, de partager et vivre ensemble, au quotidien, une aventure humaine et entrepreneuriale. Michel et Augustin c’est avant tout une équipe qui fait les valeurs de l’entreprise, ce sont les hommes et les femmes qui la constituent et qui la portent.
95% des produits sont fabriqués en France, seuls les palmiers allongés sont fabriqués au Portugal chez un expert de la pâte feuilletée 100% pur beurre.
Parmi les principaux chantiers de la marque – qui s’est successivement diversifiée dans les yaourts, les cookies et les biscuits apéritifs -, figurent le renforcement de sa présence à Paris et dans les dix plus grandes villes de France, à commencer par Bordeaux et Lyon, en augmentant sa visibilité en magasins et dans les villes où elle est présente.
Des «antennes» nommées « la Bananeraie « ( siège de la marque à Boulogne-Billancourt ) pourraient ainsi voir le jour en Province pour ancrer Michel et Augustin au niveau local. Les moyens alloués à la communication, en respectant le ton décalé de la marque, et à la qualité des produits devraient également être renforcés, ainsi que les effectifs du siège, qui passeront de 55 à 80 personnes d’ici à deux ans.
Enfin, l’un des principaux leviers de croissance reste l’international où Michel et Augustin pourrait réaliser jusqu’à 25% de son chiffre d’affaires d’ici à cinq ans (contre 10% aujourd’hui). Parmi les priorités, on trouve l’Europe du Nord, l’Asie, le Moyen-Orient ainsi que l’Amérique du Nord où les premiers pas de la marque ont été compliqués. Vendu de Moscou à Tokyo en passant par Londres, Michel et Augustin a avancé ses pions en mai dernier en Chine en signant un accord avec l’enseigne de supermarchés City Super.
Entre 2004 et 2012, des fondamentaux solides ont été bâtis, maintenant phase accélération de la croissance grâce aux nouveaux partenaires. En effet, actionnaire de la marque depuis 2008, Artemis – le holding de la famille Pinault détient 70% du capital de la marque d’agroalimentaire haut de gamme depuis juillet dernier, ses fondateurs détenant les 30% restants.
Artemis a souscrit une augmentation de capital de 3,7 millions d’euros, au cours des cinq années à venir, la famille Pinault s’est engagée à investir au total 12 millions d’euros afin de permettre à Michel et Augustin de passer à la vitesse supérieure.
La marque fondée par les deux compères ne manque pas d’ambition. A l’équilibre depuis deux ans, elle se donne cinq ans pour franchir le cap des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 18 millions en 2012, en croissance de 30%). L’objectif reste de faire de Michel et Augustin la première marque alimentaire prémium et citadine en France et à l’étranger.