Comment Bruxelles et la Commission Européenne vont encore réduire nos libertés à table
21 mai 2013
Catégorie : Presse & Médias, Produits Saison marché
Une information relevée sur le Figaro Économique et bien d’autres médias, et qui montre au combien nous nous risquons de perdre notre âme. Encore une réglementation pondue par des technocrates européens qui vont maintenant imposer aux restaurateurs, chefs de cuisine, aubergistes, bistrotiers, de servir l’huile d’olive à table dans des bouteilles scellées et jetables. Les gens qui nous dirigent, enfin ceux de Bruxelles, car ici en France ils n’ont plus grand chose à dire, marchent sur la tête. Fini la petite huile d’olive du coin dénichée par le chef, maintenant place à l’industrialisation et à la perte d’identité.
Nouvelle façon de servir l’huile d’olive
Les eurosceptiques ont trouvé ce samedi du grain à moudre avec une règlementation de la Commission européenne fixant la manière de servir l’huile d’olive dans les restaurants. À partir du 1er janvier 2014, les restaurateurs de l’Union européenne ne pourront plus proposer à leurs clients de l’huile d’olive en petite jarre en verre ou en bol, mais devront utiliser des bouteilles scellées et jetables après consommation.
L’objectif, pour la Commission, est d’améliorer les conditions d’hygiène et de qualité, afin que les consommateurs n’héritent pas d’une huile diluée avec un produit de qualité inférieure. Il s’agit également d’encourager les producteurs européens d’huile d’olive, qui fournissent actuellement 70% de la demande mondiale. La proposition de la Commission a reçu l’appui de 15 des 27 pays membres de l’UE, dont les quatre grands producteurs d’huile d’olive du continent - l’Italie, l’Espagne, la Grèce et le Portugal.
Augmentation des coûts
Pour Enzo Sica, propriétaire du restaurant la Crèche des Artistes situé dans le quartier de l’UE à Bruxelles, de telles règles, déja appliquées au Portugal, vont à l’encontre du but recherché, à savoir l’intérêt du consommateur. « Cela va augmenter nos coûts, et donc ceux des consommateurs. En pleine crise, ils devraient vraiment s’inquiéter d’autres choses que de telles stupidités », a-t-il déclaré.
Étiquetage amélioré
Par ailleurs, Bruxelles a entériné des mesures visant à mieux informer les consommateurs d’huile d’olive grâce à une amélioration de l’étiquetage, aussi à partir du 1er janvier 2014. « Les étiquettes devront indiquer de façon plus visible et lisible la dénomination du produit et son origine », a indiqué la Commission européenne.
Bruxelles avait présenté en juin 2012 un plan d’action qui entend venir en aide aux producteurs d’huile d’olive de l’Union européenne, confrontés à des prix très bas, en essayant de renforcer leur compétitivité et leur image de marque, tout en informant mieux les consommateurs.
D’autres dispositions prévoient une augmentation des contrôles sur la qualité de l’huile d’olive dès 2014, ainsi qu’un renforcement des sanctions en cas de fraude.
Tang@etourisme
21. mai, 2013
Protéger les producteurs, n’est pas le plus idiot. Bien sûr tout à un coup, l’intermédiation également.
Vu des restaurateurs, je dois avouer que c’est une idée pour le moins ridicule.
Quel est le juste milieu? Au bout du compte….