Bienvenue aux touristes étrangers … faites quand même attention à vos portefeuilles
11 avr 2013
Catégorie : Art, Culture & Traditions, Brèves de Comptoir
Quelle belle image encore pour le tourisme en France! Si vous voulez visiter le plus beau musée du monde en l’occurrence Le Louvre, allez y sans aucun effet personnel, car vous risquez de vous retrouver à poil…. Et comble de l’hérésie c’est le personnel du Musée qui est obligé de se mettre en grève pour demander de la sécurité pour les visiteurs, quelque chose ne tourne vraiment pas rond dans notre pays. Alors que la France a besoin d’attirer beaucoup de touristes étrangers pour participer à l’essor économique du pays, les autorités ne sont pas à même d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Une mauvaise image de plus qui va coller à la destination et traverser la planète. La presse s’en est fait largement l’écho, retrouvez ci-dessous l’article du magazine » Le Point « .
Le Louvre, paradis des pickpockets ?
Le Louvre a rouvert jeudi, mais en présence de policiers en uniforme, après une grève de ses agents la veille pour protester contre la recrudescence d’agressions et de pickpockets dans le plus grand musée du monde. En milieu de matinée, des centaines de visiteurs étaient déjà sous la pyramide et d’autres à l’intérieur du musée, qui a ouvert à 9 heures. La sécurité a été renforcée : une vingtaine de policiers en uniforme patrouillaient dans l’enceinte du musée, selon la direction. Cinq d’entre eux étaient postés jeudi matin sous la Pyramide, principale entrée du Louvre.
« La présence de fonctionnaires de police en tenue a un effet dissuasif important », a affirmé à des journalistes l’administrateur général du Louvre, Hervé Barbaret. « Nous espérons qu’ils vont rester le plus longtemps possible, plusieurs mois, jusqu’à ce que la situation revienne à la normale », a-t-il poursuivi. Des policiers en civil étaient déjà présents, avant même le mouvement social, au Louvre, y compris dans les salles du musée.
Les caméras de surveillance quant à elles sont utiles, mais pour l’enquête, a précisé M. Barbaret, qui explique que le Louvre travaille avec les services du parquet. « Nous voulons un démantèlement des réseaux », a-t-il dit.
Des voleurs « agressifs »
Les voleurs achètent des billets pour pénétrer dans les salles d’exposition, alors que les jeunes de moins de 26 ans, eux, peuvent rentrer gratuitement. Des agents mettent en cause des mineurs d’Europe de l’Est. « Dans l’aile Denon, où il y a la Joconde, il y a beaucoup d’affluence et beaucoup de pickpockets », a raconté à l’AFP Éric, un agent d’accueil qui n’a pas voulu donner son nom. Les voleurs « sont agressifs », a-t-il poursuivi. « Quand il y a un vol, nous appelons les forces d’intervention, qui les mettent dehors, puis ils reviennent », a affirmé l’agent qui avait cessé le travail mercredi.
« Ils s’attaquent surtout aux Asiatiques », selon un autre agent. « Ce sont des touristes particulièrement vulnérables », a confirmé la direction, qui explique : « Les Chinois, par exemple, ont pour habitude d’avoir beaucoup d’argent sur eux. Nous sommes en contact avec les consulats pour qu’ils mettent bien en garde les touristes. » Des touristes asiatiques avaient visiblement été sensibilisés à la situation, car, jeudi matin, certains portaient leur sac à dos collé contre leur buste.
« Un problème d’image »
« Le mouvement de grogne des agents est tout à fait légitime », pour Hervé Barbaret. « Il y a un vrai problème sur lequel nous travaillons, mais hier, avec leur mouvement, ils nous ont dit qu’on n’allait pas assez vite », a-t-il analysé. Le musée doit « être un lieu de sérénité », a souligné l’administrateur du Louvre, avant de rappeler qu’il s’agissait « du musée le plus fréquenté au monde ».
Une femme travaillant à l’accueil du musée, sous la Pyramide « doute que la présence de policiers en uniforme suffise à résoudre le problème ». « Si ce n’est pas le cas, nous nous remettrons en grève », a mis en garde l’employée. Elle dit réconforter « plusieurs fois par jour » des victimes de vol et les aider à faire des démarches administratives, « alors que ce n’est pas (son) travail ». « Et si le Louvre n’arrive pas à résoudre ce problème, cela va poser un sérieux problème d’image », souligne-t-elle.