Y a t’il un chef en cuisine ?… » Fait maison » pour rassurer les clients…
08 avr 2013
Catégorie : Chefs, Events & Party
Y a t’il un chef en cuisine ? … C’est la question que peuvent se poser les clients en entrant dans un restaurant actuellement, mais rassurez-vous il semblerait que la solution soit trouvée… enfin plutôt que les » Sages » de la cuisine française l’aient trouvée pour rassurer définitivement leurs clients. L’Appellation » fait maison » ferait son apparition sur les façades des restaurants, reste à la mettre en oeuvre et en assurer le contrôle et y a du boulot ! … Bon, il va s’en dire que le label » fait maison » n’est pas aussi l’assurance de bien manger, car nous connaissons tous des chefs qui vont au marché tous les matins, qui rentrent des bons produits dans leurs cuisines, et qui au final servent des assiettes que nous pourrions qualifier de …. mal cuisinées …
Ce qui n’empêche pas les choses d’avancer pour du mieux, c’est une bonne initiative, mais tout n’est pas résolu. Est-ce que le client va s’y retrouver dans tous ces labels ? …. d’autant que le label » Maître Restaurateur » existe déjà.
La presse s’est fait largement l’écho de la dépêche AFP de ce matin…. vous ne pourrez donc pas y échapper… au blog Pourcel, nous l’avons relevé sur huffingtonpost … suivez le link ou lisez ci-dessous…
Restaurants: Alain Ducasse lance une appellation pour distinguer le « fait maison » de l’industriel
RESTAURANTS – Marre de manger le même fondant au chocolat dans tous les restaurants? Il sera bientôt possible de savoir à l’avance si le bistrot du coin fait ses desserts « maison » ou s’il réchauffe simplement un produit industriel.
Quinze grands chefs français lancent lundi 8 avril une appellation pour distinguer les « artisans restaurateurs » qui privilégient dans leur cuisine le fait maison sur l’industriel, ceux où, quel que soit le tarif, un restaurateur passionné résiste à l’industriel et s’attache au « fait maison » et à l’hospitalité. a indiqué le chef Alain Ducasse à l’AFP.
Cette appellation est créée par le Collège culinaire de France, qui réunit quinze des plus grands chefs français (dont Michel Guérard, Paul Bocuse, Yannick Alleno, Anne-Sophie Pic…) et qui est co-présidé par Alain Ducasse et Joël Robuchon.
Ce collège s’est donné comme « vocation de promouvoir la qualité de la restauration en France et dans le monde ».
Alain Ducasse, le chef trois étoiles du Plaza Athénée à Paris et du Louis XV à Monaco, a expliqué à l’AFP:
« Sur les 150.000 restaurants français, les trois quarts ne font que de l’industriel. Les autres se battent pour cuisiner des produits frais. C’est à eux que nous nous adressons. »
Transparence, sourire et chef en cuisine
Le chef oppose les « commerçants restaurateurs » aux « artisans restaurateurs » et veut faire de ces derniers des « militants de la qualité ». Il peut s’agir de restaurants, d’auberges, de bistrots, situés dans les grandes villes comme à la campagne.
Une plaque millésimée, « comme les licences d’autrefois en émail », sera installée devant chez eux, car, déplore Alain Ducasse, « aujourd’hui, le commun des mortels ne sait pas sur quoi il va tomber quand il pousse la porte d’un restaurant ».
Les critères pour entrer dans ce « club »? Les restaurateurs devront faire preuve de transparence quant à l’origine des produits et au mode de préparation sur place. Il faudra un chef en cuisine, et non « quelqu’un qui fait réchauffer un sachet surgelé ». L’hospitalité est également importante. « Il y a trop de restaurants en France où quand vous entrez, on vous fait la gueule », lâche le célèbre chef.
« Nous (les 15 fondateurs du Collège) voulons utiliser notre notoriété et notre expérience de grands chefs pour servir toute la profession », dit-il, en insistant sur le fait que ce secteur est un « vecteur d’emploi » et attire le tourisme.
Pourtant, « rien n’est fait » de la part des « gouvernements de droite comme de gauche » même s’ils « nous félicitent pour nos initiatives », déplore le chef, avant de mettre en cause « le lobby agro-alimentaire ».
Les clients voteront sur Internet
Le restaurateur candidat devra envoyer un dossier au Collège, qui pourra accepter ou refuser la demande. Puis il conservera sa plaque s’il obtient au minimum 75% de satisfaction des clients, qui pourront voter sur internet, ainsi que l’approbation des quinze chefs fondateurs du Collège culinaire.
Les clients pourront répondre sur le site à des questions comme: « Avez-vous reçu un bon accueil? » ou « Avez-vous eu des renseignements sur l’origine des produits? »
Cette appellation n’a « rien à voir » avec les blogs ou guides culinaires existant, insiste Alain Ducasse. Elle marque « la volonté de s’unir quand on a la même vision », poursuit le chef, rencontré par l’AFP avant la conférence de presse organisée lundi pour annoncer le lancement de l’opération.
Cette mobilisation signifie-t-elle que la cuisine française est en péril ? « Non, mais il n’y a pas la nécessité d’attendre que ça se dégrade », souligne Alain Ducasse. « On ne peut pas continuer à se laisser dire par les médias anglo-saxons que ‘la France n’est plus ce qu’elle était' » en termes de cuisine.
« Je suis installé dans huit pays et j’ai le sentiment que la proposition française, dans toute sa diversité, est unique », confie le chef: « Il faut en être fier ».