Les Français aiment passer à table, mais le font de moins en moins…
09 nov 2012
Catégorie : Produits Saison marché, Tendances
Ci-dessous, un article intéressant qu’a sélectionné pour nous un de nos internautes, où l’on apprend que ce geste banal de » Passer à table » révèle un long cheminement du comportement alimentaire des Français et de leurs habitudes.
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Ces Français qui plébiscitent le repas à la française, sans pour autant le pratiquer
Passer à table, un geste banal, et pourtant tellement important. Plus qu’une pratique, c’est une habitude, presque une tradition. Souvenez-vous, en 2010, le repas gastronomique à la Française était inscrit dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est qu’au-delà de la gastronomie, il y a notre fameux triptyque : le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, et surtout ce repas composé avec son entrée, son plat, ses fromages et son dessert.
Alors que sociologues et nutritionnistes s’inquiètent d’une alimentation de plus en plus déstructurée par les contraintes liées au travail et la mise à mal du modèle familial, un sondage Ipsos/Logica pour la fondation Nestlé France publié aujourd’hui révèle que le repas à la française à encore de beaux jours devant lui.
French paradox
Pour plus de 9 français sur 10 « passer à table » (93%) est un geste associé à la santé, quand pour 96% d’entre eux, s’accorder ce temps là favorise « l’apprentissage de bonnes habitudes alimentaires par les plus jeunes ». Si les Français sont conscient qu’il existe un art et une manière de bien manger, ils sont moins nombreux à passer de la théorie à la pratique. Et le rapport des Français à leur alimentation est pétri de paradoxes.
Seuls deux Français sur trois (62%) essaient de prendre un repas à la française (hors d’oeuvre, plat, laitage et fruits) systématiquement ou souvent. C’est pas mal, mais peut mieux faire. Alors que le temps passé à table ne cesse de se raccourcir, seuls 29% des Français déclarent y passer plus de temps quand ils sont autant à dire qu’ils en passent moins.
Ceux qui ont le plus de mal à mettre en place cette pratique sont les moins de 35 ans. 40% d’entre eux passent moins de temps à table pour prendre leur repas. Signe que le passage à table reflète la société, le célibat ou la solitude constitue nécessairement un frein au temps passé à table pour 46% des sondés.
Hédonistes, mais conscients
Fidèles à notre image, nous demeurons des hédonistes pour qui le plaisir l’emporterait sur l’équilibre des repas.
Si 53% d’entre eux estiment qu’un repas équilibré c’est avant tout « faire attention à avoir un apport journalier idéal en protéines, glucides, lipides vitamines et minéraux », ils ne sont en revanche plus que 8% à mettre en avant le fait de « ne pas trop manger » lorsqu’il s’agit de qualifier un « repas équilibré ».
Pourtant, les Français ont bien conscience qu’une alimentation structurée préserve de certains risques. 78% d’entre eux savent que prendre un repas à la française, perçu comme un repas équilibré, permet de réduire le risque d’obésité. Près de tous les sondés (98%) il est important pour l’éducation d’un enfant de lui transmettre l’habitude de passer à table pour prendre ses repas.
Critères simplistes
Certes, il y a du bon dans ce sondage commandé par le géant de l’agroalimentaire Suisse. Mais certains critères sont flous, à commencer par la notion « repas à la française ».
S’il est présenté par cette étude comme étant composé d’un hors d’oeuvre, d’un plat accompagné de légumes verts et de féculents, d’un laitage et d’un fruit, cette description correspond-elle vraiment à la réalité ? En septembre dernier, une étude montrait que les Français mangeaient en moyenne plus gras que les américains, notamment à cause de notre consommation de fromages et autres charcuteries.
Mais il faut bien rendre à César ce qui est à César, car si la France demeure relativement préservée de l’ampleur de l’épidémie d’obésité qui touche les Etats-Unis, c’est bien grâce au repas à la française en tant qu’alimentation structurée autour du triptyque, petit-déjeuner, déjeuner et dîner.