Top Chef / MasterChef… candidat pro ou amateur, quel concept remportera la bataille de l’audience ?
08 nov 2012
Catégorie : Chefs, Presse & Médias, Tendances
Top Chef ou MasterChef, M6 ou TF1, qui sortira gagnant du combat qui se déroule sur l’antenne des grandes chaînes françaises dans le créneau des émissions de cuisine aux heures de grande écoute ?
Suivez l’enquête du Magazine L’Express qui y consacre un article. Au final, même esprit, même scénario, même public… mais seule la recette change.
À lire ci-dessous ou cliquez sur le link ci-dessous.
MasterChef contre Top Chef : notre match 100 % subjectif
Alors, pour quelle émission culinaire bat votre petit coeur de cuistot ? On vous donne nos pistes…
Audience: TF1 leader, oui, sauf que…
Masterchef, au démarrage, avec 4,2 millions de téléspectateurs, perd 600 000 spectateurs par rapport à la précédente saison. En 2011, le show avait commencé dès le 18 août: ce n’est donc pas le facteur « vacances estivales » qui a joué. Cela dit, 22% de parts de marché, cela signifie bien que la chaîne ne s’est guère fourvoyée.
Amusant, le fameux débat fin octobre entre Copé et Fillon sur France 2 a été snobé (9,9 % de part d’audience), au profit de Masterchef (20,7 %). Par contre, le 6 novembre dernier, un épisode de la série Bones sur M6 a surpassé la bande de cuistots: 5,2 millions de spectateurs contre 4,7.
Côté Top Chef, pour le premier épisode de la dernière saison, le 30 janvier 2012, M6 a cuisiné 3,4 millions de Français. Soit 100.000 personnes de plus que l’année précédente. 5,4 ont suivi la finale. Masterchef 2011 s’était achevée le 3 novembre sous les yeux de 6,8 millions de paires d’yeux. Scores au final pas si éloignés.
Candidats: M6 joue la carte » djeun’z » et pro…
… Tandis que TF1 préfère un panel d’amateurs mêlant tous les âges et types de profils. On aimait bien Laurent, le pêcheur trentenaire, brut de pomme, éliminé fin août de Masterchef. D’ailleurs, on lui trouvait quelques points communs avec l’éclatant Norbert de Top Chef. Un prochain mash-up ? A choisir, on acclame plutôt 10 semaines passées en compagnie de candidats plus hauts en couleur, sélectionnés par M6, que de (trop ?) gentils, voire insipides cuisiniers sur TF1. La faute au montage plus « soft » pour tordre le coup aux clichés de la téléréalité ?
Décor: surenchère de moyens
Entre le désert marocain de Merzouga, le centre de tri postal de Saint-Denis, les grottes de Choranche, en Isère, les chutes du Niagara ou le restaurant universitaire Mabillon, à Paris, Masterchef 2012 a dégainé de grands moyens pour des mises en scène contrastées des challenges. Pas toujours convaincantes en intérêt, si ce n’est esthétique.
Top Chef a jusqu’à présent privilégié les fourneaux d’illustres restaurants ou les contextes insolites, moins spectaculaires mais plus riches en contraintes, comme le couvent des soeurs de Cluny -il fallait cuisiner en silence-, ou le train de l’Orient-Express -et ses petites cuisines quelque peu mouvantes. Amusant.
Jury: toujours agaçant
Forcément, c’est un peu leur rôle d’asticoter, tester, réprouver, critiquer, virer les candidats. Quitte à verser dans l’excès. Entre les deux équipes – Frédéric Anton, Yves Camdeborde et Sébastien Demorand, contre Ghislaine Arabian, Christian Constant, Jean-François Piège, Thierry Marx- le choix se révèle cornélien. On vous laisse trancher sur ce coup-là.
Musique: encore plus agaçante
Contentons-nous de citer Renaud Chenard, chroniqueur du Monde, résumant parfaitement le problème : » Je n’aime guère le type de vocabulaire que les habilleurs sonores de [Masterchef] utilisent, car il semble une sorte de bortsch, un ragoût de musique synthétisée – l’équivalent, en musique, des sauces lyophilisées du tout-venant de la restauration – dans lequel nagent des effets spéciaux estampillés qui parcourent la gamme chromatique des sentiments (mélancolie, émotion, joie, peur, angoisse, etc.). « . On approuve, et ce pour les deux émissions.
Au final, on attend avec davantage de fébrilité la prochaine fournée Top Chef que la finale Masterchef de jeudi 8 novembre, vous l’aurez bien compris.