Quand stars et artistes jouent à la restauration… un rôle pas toujours sur mesure
05 oct 2012
Catégorie : Bonnes adresses, Brèves de Comptoir
Repéré sur le magazine Web du Point, un article qui ne manque pas de nous éclairer sur ces stars et artistes connus ou oubliés qui pensent faire quelques sous dans la restauration et qui finissent par déchanter… Seul le grand Gégé, gourmand et amoureux des bons produits réussit bien dans cette aventure de restaurateur.
Quand les stars mettent le couvert
Est-ce parce qu’elles aimeraient déjeuner en paix ? Nombre de stars investissent dans la restauration. Pas toujours avec succès.
Jean-Pierre Bacri, Smaïn, Édouard Baer, Faudel. Autant d’artistes qui exercent leurs talents dans des domaines différents, mais dont le point commun est d’avoir investi dans la restauration. Une aventure qui, pour chacun d’entre eux, s’est soldée par la fermeture des établissements. Négligence ou éclair de lucidité, les langues vont bon train quant aux raisons de ces faillites successives. Pourtant, n’est-ce pas du gâteau que de tenir un bistrot ?
De toute évidence, non. Les plus prudents le savent, qui se contentent de prêter leur nom à une enseigne. Quant aux autres, s’il n’y avait qu’un conseil à leur donner, ce serait celui de bien s’entourer. Ce qu’a manqué de faire Smaïn. En 2010, après deux échecs successifs – le 404 et le 108 -, le comique persiste pourtant et s’associe avec l’ex-avocat Karim Achoui pour ouvrir un restaurant oriental, Le Zarma des Prés. Mais Achoui, déjà radié du barreau pour une histoire de faux, usurpe la signature de son frère aîné. Ledit frère porte plainte et récupère le restaurant, mettant Smaïn hors jeu.
Claude Makelele, lui, n’a pas touché un radis avec son Royce. Vierge de tout scandale, le célèbre footballeur n’a cependant eu d’autre choix, au vu des pertes, que de vendre son business. Quant à Faudel, le mystère plane toujours sur son snack-bar, situé, on ne sait précisément où, rue de Grenelle. Le chanteur vient tout juste de glisser la clé sous la porte.
Mauvaise gestion
Inversement, quelques grands chefs ont vu leur réputation écornée par leur collaboration avec des stars. Jean-Luc Delarue avait beau être bien encadré, sa contribution au monde de la restauration n’a guère porté ses fruits. De concert avec Hubert Boukobza, le patron des Bains, le présentateur avait investi en octobre 2000 dans deux établissements rue Marbeuf, qui, avant de sombrer complètement trois ans plus tard, ont connu leur heure de gloire. Le Korova et le Nobu, succursale d’une chaîne qui cartonne dans le monde entier sous le patronage de Robert De Niro. Si les deux enseignes mobilisaient une brochette de professionnels hautement qualifiés, mauvaise gestion et diminution de leur fonds ont entraîné la fermeture.
Bilan : près de 150 employés au chômage, un passif d’environ 8 millions d’euros au total et surtout des relations à couteaux tirés entre actionnaires. Pâtissier et associé du célèbre tandem dans le cadre d’une société anonyme – Médélice -, Pierre Hermé a lui aussi pâti de cette double banqueroute : Médélice dépose le bilan, empêtrée dans un passif de 2,7 millions d’euros, dont une ardoise de 144 000 euros laissée par le Korova ! « Je constate à mes dépens qu’un restaurant ne se gère pas comme une boîte de nuit, où les liquidités sont importantes, et les dégagements de profit, rapides », avoue Boukobza.
Rythme des stars
« Certains restaurateurs, aspirés par le star-système, en oublient les fondamentaux de leur métier », explique Alexandre Chapon, cogérant des Minimes, que possédait il y a dix ans Jean-Pierre Bacri, sous le nom de Café Baci. Yann Roncier, lui, a réussi à se protéger : « Fréquenter Johnny Hallyday force à la discrétion. Quand il allait à gauche, j’allais à droite, et inversement. » Récemment entré au Guide Michelin, le chef de Mon Bistrot se souvient de l’effervescence qui régnait au Rue Balzac. « On travaillait au rythme des stars, c’est-à-dire jusqu’à pas d’heure. Mais j’y ai appris ce que je n’aurais jamais appris auprès d’un cuisinier étoilé. » Claude Bouillon, autre fleuron de la gastronomie française, à l’époque associé à Johnny Hallyday et Yann Roncier dans l’aventure du Rue Balzac, puisait la clientèle dans un carnet d’adresses « plus gros que le bottin », tandis que le chanteur, amateur de bons produits, rapportait les menus des plus grandes tables du monde. Proche de la retraite, le premier a dû rendre son tablier ; tandis que le second se faisait de plus en plus rare en France. Autrement, l’affaire aurait tenu encore dix ans à l’aune de cette fructueuse amitié.
L’amitié, un ingrédient que n’a pas ignoré Gilles Lellouche quand il a lancé, avec Romain Dian, Hugo de Selignac et Antoine de Tavernost, le Schmuck, à Saint-Germain-des-Prés. Le comédien se tient néanmoins à l’écart des fourneaux. On ne mélange pas torchons et serviettes ! Un proverbe qui sied parfaitement à Sylvie Tellier. Contrairement à une idée reçue, l’ex-miss France n’assiste pas son mari en cuisine. Elle a seulement participé à l’inauguration de son restaurant, Le Cri du radis. Quant à Adriana Karembeu, actionnaire depuis quinze ans environ de la chaîne Deli’s Café, on l’imagine mal faire la plonge.
À la pêche entre deux prises
A contrario, il y a des artistes qui, comme Gérard Depardieu, mettent la main à la pâte. « J’ai rencontré l’acteur il y a vingt ans. Il venait souvent dîner chez Marius et Jeannette, un restaurant jouxtant le théâtre des Champs-Élysées où jouait alors Carole Bouquet « , relate Laurent Audiot, cofondateur, avec le couple, de La Fontaine Gaillon. Le trio s’est vite transformé en duo, et le menu en une composition à quatre mains. Investissement total des deux côtés. « Gérard adore la nourriture. Chaque tournage est pour lui l’occasion de partir à la découverte de nouveaux produits. Il nous est même déjà arrivé d’aller pêcher la coquille Saint-Jacques entre deux prises », ajoute le chef, visiblement ému de la complicité qui l’unit à son partenaire.
De cette connivence sont nés plusieurs établissements : La Fontaine Gaillon et L’Écaille de la fontaine, spécialisés dans les fruits de mer, le Moby Dick, une poissonnerie ancrée rue du Cherche-Midi, et Le Bien Décidé. À la vie comme à la scène, le comédien voit tout en grand ; ce qui ne l’empêche pas d’être proche de ses clients.
N’est-ce pas ce que ces derniers recherchent ?
Hélène Barbe
24. août, 2013
Dans mon enfance, dans le bordelais, mes cousines propriétaires de Domaines et fines cuisinières m’ont enseigné que lorsqu’il y a des vers dans les cèpes, s’ils sont fermes, il suffit de les mettre sur le bord de la cuisinière, et les vers sortent…! et ils sont très bons. Voilà