Les chefs cultivent leurs jardins… même sur les toits !
06 août 2012
Catégorie : Tendances
On connaît depuis longtemps l’affection des chefs de cuisine pour leurs jardins potagers ou aromatiques, certains profitent de la nature pour en faire leur jardin, comme par exemple Michel Bras sur son Aubrac natal, Marc Veyrat dans ses montagnes de Manigod, Régis Marcon sur les hauts plateaux de Haute-Loire, ou Alain Passard à Fillé-sur-Sarthe et son jardin paysan où poussent de merveilleux légumes et fruits (ci-dessus en photo où il rêve d’un lit magique au milieu de son potager).
Olivier Roellinger dans son jardin potager.
Le jardin façon » Jardin de Curé » de Michel et Christine Guérard.
Madame Salles qui cultive son jardin pour les frères Pourcel à Castelnau-le-Lez.
Les jardins potagers cultivés à la main, sans aucun produit chimique, qui voient éclore fleurs comestibles, des plantes aromatiques, des légumes oubliés ou rares, des fruits biologiques, sont devenus très tendance dans l’univers des chefs gastronomes, un des premiers : le jardin de Michel Guérard à Eugénie-les-Bains, plus récemment celui de la Chassagnette en Camargue ou du Mirazur à Menton… Une tendance qui se confirme, même à l’étranger, où de nombreux chefs ont leurs potagers, à Marrakech, par exemple, allez visiter le jardin potager de la Mamounia initié par Roger Maelstaf, ou celui de l’hôtel Touessrok à l’Île Maurice, même Michelle Obama (épouse d’un Chef… d’État) s’y est mise à la Maison Blanche à Washington.
Michelle Obama dans son jardin.
Le jardin aromatique d’un chef sur le toit d’un ‘immeuble à NY.
À Paris ou à NY, des potagers fleurissent sur les toits. Une solution pour mettre en place ses propres cultures en ville et mettre en place des circuits courts de production : installer son jardin sur le toit. Cette solution de créer des potagers durables dans le temps et écologiques, au cœur des villes, attire de plus en plus d’adeptes, qu’ils soient chefs ou simplement amateurs de jardinage. Les toits de Paris deviendront-ils des jardins ?
Le terreau pose des problèmes de poids au-dessus des bâtiments, il est aussi peu écologique, alors, une équipe de chercheurs a installé sur les toits d’AgroParisTech des carrés de végétation remplis de divers mélanges et dans lesquels ils ont planté des tomates et des salades. Le premier, qui sert de test, contient du terreau classique, un autre reprend la technique de culture « en lasagnes », c’est-à-dire sur des couches superposées de bois et de compost, un autre reprend la même composition mais avec un apport de vers de terre, un quatrième comporte en plus du marc de café avec du mycélium de pleurotes, enfin, dans un cinquième, bois et compost sont mélangés.
Pourra-t-on un jour produire local et par exemple cultiver des variétés de tomates de bien meilleure qualité gustative mais qui supportent mal le transport ? la question est posée… mais l’idée fait son chemin.
New York, ville pionnière.
New York est peut-être la ville au monde où le concept des jardins sur les toits est le plus avancé. Il y a déjà des années que les toits de la Grosse Pomme se sont peu à peu couverts de verdure. Un mouvement qui semble s’accélérer depuis quelques mois. Ces espaces végétalisés permettent aux New-Yorkais de se reposer. Mais, désormais, de plus en plus d’expériences d’agriculture urbaine s’y développent. À tel point que certains rêvent qu’un jour, les jardins de New York pourraient produire suffisamment pour alimenter la population de la ville…
Alex MacLean, un photographe américain, a publié un livre de photos aériennes, consacré à ces jardins new-yorkais. Si le mouvement est également en marche à Paris, où l’on compte déjà une soixantaine de jardins urbains en altitude, d’autres initiatives existent dans d’autres pays étrangers tels que la Grande-Bretagne ou la Suisse.
Rien ne remplacera la jardin de » Papy » à la campagne, mais l’idée de redonner un sens à la ville est très tendance.
mohamed AHMED
21. déc, 2012
je suis un niveau amateur de la culture sur les toits,j’espère avoir plus d’idées,merci de tout ce que vous diffusez.
mhand
29. avr, 2015
c’est vraiment joli ce que vous faites.
belkefi
04. nov, 2015
c’est vraiment génial ce que vous faite ça peut résoudre un problème de famine chez bcp de famille
Cote Cloture
18. nov, 2016
C’est tellement meilleur des légumes qui viennent du jardin
Louna Muller
25. nov, 2019
La question de la rentabilite est parfois posee. L un des plus recents potagers sur les toits de Paris, cree en mars a l ecole de restauration Ferrandi investissement de 7500 euros en materiaux, est devenu un laboratoire. L idee, c est qu un jardin sur le toit ne doit pas etre reserve a la haute gastronomie. Nous voulons montrer que l amortissement est possible rien que sur les recoltes , explique Pablo Jacob, 25 ans, etudiant en derniere annee a l ecole Ferrandi. Montrant une herbe aromatique, la mertansia maritima , au gout d huitre, Pablo calcule que s il devait l acheter sur le marche de gros de Rungis, ou s approvisionnent les restaurateurs, il ferait exploser son prix de revient par portion. Pour etre rentable, il faut choisir des especes a forte valeur ajoutee et y consacrer du temps , sourit-il. Mon ambition, c est que tous les lycees hoteliers et de restauration en France, qui ont plus de place que nous, se disent on y va , dit-il devant ses bacs de melisse, sauge, hysope et asperule odorante. Le jeune homme a ete a bonne ecole. En stage chez le chef trois etoiles Michel Bras a Laguiole dans l Aveyron (sud de la France), il a decouvert la panoplie des saveurs des fleurs, fruits et legumes tout juste cueillis.