La restauration française à nouveau dans le brouillard !
11 juil 2012
Catégorie : Presse & Médias, Tendances
La crise, le mauvais temps, les élections, le changement de politique, la morosité, la fiscalité, la baisse du pouvoir d’achats, la réduction des jours de vacances pris… autant de phénomènes négatifs ne pouvaient que faire baisser la fréquentation des restaurants et chuter les chiffres d’affaires… mais faut-il vraiment s’en étonner ? Tous les indicateurs sont dans le rouge, et le secteur des loisirs et de la restauration sont comme d’habitude les premiers touchés… la baisse de la TVA sur la restauration avait fait repartir le secteur, relancé les investissements et permis de revaloriser les salaires les plus bas. Mais les restaurateurs souvent considérés comme des nantis et des privilégiés du système économique, voient leurs clients peiner à joindre les fins de mois, ce qui engendre une baisse des dépenses et moins de fréquentation… les prochains mois risquent fort de voir des mises à la diète… La prudence sera en vigueur à la rentrée, lever le pied et voir venir pour éviter de se mettre en danger…
Suivez le link du Figaro sur le net de ce jour :
Les Français délaissent à nouveau les restaurants
Leur fréquentation a baissé de 2 % sur les cinq premiers mois de l’année, selon le cabinet NPD Group. La profession s’inquiète des mesures fiscales et sociales annoncées par le gouvernement.
Coup de froid sur la restauration. Après deux ans de baisse, la fréquentation des restaurants avait repris des couleurs en 2011 en affichant une légère progression de 0,7 %. Un regain d’activité qui pourrait ne pas se confirmer en 2012, à en croire les derniers chiffres du cabinet d’études NPD Group publiés ce mardi. Selon cette étude, les Français délaissent à nouveau les sorties gastronomiques. La fréquentation globale des restaurants a reculé de 2 % entre janvier et mai. « Les ménages, plus particulièrement les familles, ont plutôt joué la carte de la prudence en limitant leurs dépenses », commente Christine Tartanson, directrice de la division Food Service de NPD Group. Symboliquement, l’activité du dîner a particulièrement souffert, avec une baisse de 3 %. « Les Français ont préféré réduire ces moments “plaisir” sans remettre en question leur indispensable pause-déjeuner. » Autre signal préoccupant, la restauration rapide – qui avait été la bouée de sauvetage du secteur tout au long de la crise – n’est plus imperméable à l’attentisme des consommateurs. Pour la première fois, les fast-foods affichent un recul de fréquentation de 2,2 % sur les cinq premiers mois de l’année.
Certes, le ticket moyen par personne a progressé de 2,6 %, mais le plateau moyen est resté stable à 2,8 produits. « Les Français, en général, sont restés raisonnables sur leurs consommations, se passant parfois de dessert ou de boissons », explique Christine Tartanson. La hausse des dépenses est donc principalement due à la remontée du taux de TVA réduit à 7 % et au renchérissement des denrées alimentaires, qui ont été répercutés par les restaurants sur leur carte. « Elle ne permet pas aux restaurateurs d’augmenter leurs marges », observe Laurent Caraux, président-fondateur de la chaîne de restaurants tex-mex El Rancho et président du Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC).
Mesures fiscales aux « conséquences fatales »
Outre une situation budgétaire difficile, la météo capricieuse n’incite pas les Français à sortir. « Le chiffre d’affaires réalisé en terrasse pèse 30 % de l’activité globale des restaurants de centre-ville », souligne Didier Chenet, le président du Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs (Synhorcat), qui se dit « pessimiste pour la saison estivale déjà bien entamée ». D’après de premiers résultats, la fréquentation des restaurants a ainsi chuté de 10 % sur le seul mois de juin à Paris. « Le mois de juillet ne s’annonce guère mieux », déplore Didier Chenet, selon qui « le début de l’été est habituellement la saison de choix des touristes aisés, tandis que le mois d’août est réservé aux voyageurs en sac à dos ». Reste à espérer que le soleil soit de la partie en septembre pour « rattraper ces pertes ». Et ce, d’autant plus que la province ne semble pas en position de compenser les défaillances de la capitale. « La situation y est très préoccupante », selon Roland Héguy, président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), qui estime de 20 à 30 % la chute de fréquentation en province au premier semestre.
C’est pourquoi le secteur n’attend pas le verdict de la fin de l’été avant de tirer « le signal d’alarme ». Les mesures fiscales et sociales annoncées récemment par le gouvernement cristallisent ses inquiétudes. En ligne de mire, la suppression de l’exonération de charges patronales sur les heures supplémentaires, le coup de pouce au smic ou encore l’augmentation des cotisations de retraite. « L’effet cumulé de ces mesures va entraîner une augmentation de 2 % des frais de personnel, qui représentent plus de 43 % du chiffre d’affaires des entreprises sondées », a calculé le SNRTC dans une étude. « Cela correspond, au total, à une diminution d’environ 12 % de leur résultat d’exploitation. » Au final, plus de 10 000 emplois pourraient être détruits, selon le syndicat patronal. Son président, Laurent Caraux, est reçu ce mardi par la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, qu’il compte sensibiliser aux « conséquences fatales de cette accumulation de charges nouvelles pour les acteurs de la restauration ». L’enjeu est de taille car, rappelle-t-il, « ce secteur recrute surtout des jeunes, à qui il offre des perspectives d’avenir ».
restaurant briancon
17. août, 2012
Félicitation pour votre Blog. Les Information sont très instructifs et utiles.