Le Crillon & le Ritz… fermeture pour travaux… pendant et après ?
07 avr 2012
Catégorie : Bonnes adresses, Presse & Médias
Une de nos internautes fidèles (encore une) nous transmet cet article du magazine Le Point sur la rénovation de deux des plus grands palaces de Paris. L’hôtellerie à Paris est une grande source d’emploi, ces deux hôtels représentent plus de 800 emplois. Seront-ils en place à nouveau à la fin des travaux ?
Le Crillon et le Ritz se rénovent
Les deux grands palaces parisiens vont fermer leurs portes pendant au moins deux ans pour travaux de rénovations et se confrontent à devoir gérer l’avenir de leurs employés.
Le Crillon a décidé de garder son personnel et il n’y aura aucun licenciement économique pour le prestigieux palace de la place de la Concorde. Fermé à partir de cet automne, l’Hôtel de Crillon a décidé de préserver l’emploi de ses 365 salariés et de renforcer leur qualification pour garantir la meilleure qualité de service à la réouverture. La direction se dit aussi à étudier un plan de départs volontaires pour les salariés qui ne souhaiteraient pas s’inscrire dans le projet du nouveau Crillon. Propriété d’un prince saoudien, le palace compte 147 chambres et suites, des salons classés avec vue sur la place de la Concorde et un restaurant « Les Ambassadeurs« .
Le Ritz a décidé pour sa part de se séparer de l’essentiel de ses 500 salariés, mais en garantissant une réembauche, avec la garantie écrite de reprendre tout le monde. L’hôtel doit fermer pour 27 mois à compter de l’été 2012. C’est ce que les experts appellent – une rupture temporaire du contrat de travail -. Les gens vont quitter l’entreprise avec des indemnités de départ et retrouveront leurs salaires et leurs avantages sociaux à la réouverture et garderont aussi les bénéfices de leur mutuelle. Les salariés devraient toucher « des indemnités supérieures à la loi », a précisé le syndicaliste. Selon lui, un salarié avec entre 15 et 20 ans d’ancienneté, partira « avec un chèque de 80 000 euros d’indemnité » et pourra revenir travailler à l’issue des travaux, « sans période d’essai ». Une trentaine d’emplois seront conservés pour gérer l’hôtel durant la fermeture. Les syndicats montent au créneau : « Il y a quand même plus de 450 licenciements », « la stratégie du Ritz, c’est de mettre un gros chèque sur la table pour se débarrasser de tous ses salariés ». Ils soupçonnent la direction d’espérer que ces salariés ne reviennent pas après les travaux.
L’hôtel 4 étoiles Le Prince de Galles, avenue Georges V, qui a fermé pour travaux il y a plus d’un an a maintenu ses emplois. Propriété du milliardaire égyptien Mohammed Al Fayed, le Ritz est classé 5 étoiles, mais n’avait pas obtenu le « label Palace » récemment décerné à neuf hôtels très haut de gamme. La dernière rénovation d’envergure remonte à plus de 30 ans (1979).
À qui va profiter les fermetures ?
Le Plaza Athénée et le Lutetia devraient également se lancer dans des travaux pour garder leur standing, après le Bristol, le Meurice, l’Hôtel de Crillon et le Ritz.
Pendant sa fermeture pour travaux, les habitués du Crillon devraient se tourner vers les autres hôtels de luxe parisiens situés à proximité. Les deux palaces de la capitale française fermeront leurs portes respectivement dès l’été et l’automne prochains. Paris s’attend à une hausse moyenne de 10 % par an des tarifs des autres hôtels de luxe parisiens, durant les deux années concernées par ces chantiers.
Sans surprise, les autres hôtels très haut de gamme de la capitale devraient profiter de ces fermetures pour améliorer leur fréquentation. Ces fermetures vont profiter aux voisins, un hôtel comme le Ritz va profiter au Meurice, et le Park Hyatt qui se trouve à côté, celle du Crillon va profiter à l’hôtel Le Bristol.
Les nouveaux arrivants, tels que le Royal Monceau, le Mandarin Oriental et le Shangri-La, devraient également attirer les habitués des deux palaces, durant toute la période de leur cure de jouvence. C’est justement pour parer à l’arrivée de ces nouveaux hôtels de luxe que le Ritz et le Crillon ont décidé d’entreprendre des travaux d’envergure afin de s’offrir une seconde jeunesse.