Escapade sur le Causse de l’Hortus – étape 1 -

18 août 2011
Catégorie : Presse & Médias, Voyage destinations loisirs

Parmi les escapades de l’été que nous vous avons relatées, après les champignons dans les Cévennes, le jardin de Nicole Salles, nous vous proposons une balade sur le Causse de l’Hortus, suivez-nous aujourd’hui et demain sur le blog… et bientôt dans la presse pour le magazine  » Terre Sauvage « .

Malgré quelques journées orageuses fin de mois de juillet, le chef Jacques Pourcel s’est rendu sur les plateaux qui dominent Montpellier, plus précisément sur le Causse de l’Hortus. Très belle région, de plus en plus connue pour ses vignobles, mais qui réserve une flore intéressante à découvrir à quelques encablures de la capitale régionale.

Depuis Montpellier, traversez Castelnau-le-Lez, direction Jacou, puis prenez la route qui vous mène jusqu’à Assas, puis remontez vers les garrigues jusqu’au charmant village de Valflaunès. Quelques kilomètres après, vous pourrez grimper sur le Causse de l’Hortus et découvrir un panorama qui mérite le déplacement ! C’est une balade bien connue des Montpelliérains et à faire découvrir aux amateurs de marche et de sports d’escalade.

La montagne de l’Hortus fait face au Pic Saint-Loup, c’est un plateau calcaire qui se termine par une large fracture laissant la place à une falaise assez impressionnante. Ces collines sont chargées d’histoire, car c’est sur ces contreforts au-dessus de Montpellier que vivaient de nombreuses populations paysannes. Tout ce massif est praticable par de longs sentiers pédestres qui permettent de découvrir les constructions traditionnelles et notamment celles des murs de clôture.

Les zones de pâturages sont les plus basses, avant de laisser la place aux forêts plus ardues. Ces espaces de pâturages ont été obtenus par défrichement, c’est là que les bergers installaient leurs habitations, on y trouvait tout autour des arbres fruitiers comme le figuier (ci-dessous) très commun par ici, les oliviers bien sûr, les amandiers, mais aussi des arbres moins communs comme le micocoulier (ci-dessus), le jujubier (plus rare) et l’arbousier, et même des mûriers, car par ici on élevait aussi des vers à soie. Au Moyen Âge, le Causse de l’Hortus faisait l’objet de nombreuses activités agricoles et pastorales.

Dans ces causses, on trouvait des mas de garrigues, des magnaneries et des mas moutonniers, ces habitations de pierre n’étaient pas des résidences d’habitation, mais plutôt des maisons où l’on séjournait lors des transhumances ou des périodes de récolte, par contre, lors des grosses chaleurs estivales, les autochtones y passaient une partie de l’été.

Très traditionnelles dans cette région de l’Hérault et pratiquement jusqu’au plateau du Larzac, ces constructions de murs de clôture sont assez communes par ici, même si elles sont très particulières. Les pierres posées à l’horizontale formaient l’assise du mur, celles plus plates disposées au-dessus et dressées en diagonale, servaient à empêcher les animaux (surtout les chèvres) de sauter les murs pour s’enfuir ou à protéger les potagers. À proximité de ces enclos, on trouve toujours des traces des lavognes, ces bassins improvisés servant à stocker l’eau et à abreuver les animaux.

Le micocoulier est un arbre typiquement du Sud, et même plus précisément languedocien.

Sur le causse, la forêt est en train de se reconstituer, tout ça grâce au recul du pastoralisme intensif, encore quelques vestiges de la forêt pâturée, alors qu’aujourd’hui les chênes blancs à feuillage caduc et les verts à feuillage persistant regagnent du terrain. Tout un cortège d’arbustes retrouvent leurs places, pistachiers, genévriers, buis, filaires et aussi les plantes à caractère odoriférant comme le romarin, la sarriette, le thym ou la lavande.

Les feuilles de chênes verts à feuilles persistantes.

Ici c’est le genévrier cade, attention ça ne se cuisine pas ! Les feuilles pointues ressemblent à des aiguilles, cet arbre est très répandu dans les régions méditerranéennes, on le retrouve d’ailleurs jusqu’au Maroc et même en Iran. Ces arbustes composent les garrigues et les maquis, son bois est réputé pour sa dureté, et il est quasiment imputrescible. L’huile essentielle que produit ce bois est très réputée pour ses valeurs médicinales, mais aussi dans la cosmétique, notamment le shampoing, et comme répulsif d’insecte. Le seul fabricant restant, vous le trouverez dans le village de Claret.

Dans ces massifs de garrigue, les arbustes de petites tailles foisonnent, ces plantes sont souvent odorantes, comme celle-ci qui fait penser à de la menthe, le romarin très présent aussi, la lavande aspic, le thym… Beaucoup sont des plantes odorantes, plus il fait chaud, plus elles dégagent des parfums par évaporation des huiles essentielles.

La suite sur le post de demain… toujours sur le blog des frères Pourcel.

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