Découvrez Berlin comme un livre d’histoire à ciel ouvert
20 juin 2011
Catégorie : Tendances
Berlin est un livre d’histoire à ciel ouvert.
Les grands conflits qui ont secoué le monde occidental moderne comme la fin des grands empires, l’ascension et l’effondrement du IIIe Reich, la IIe Guerre Mondiale et la Guerre Froide sont omniprésents aux yeux des visiteurs qui déambulent dans la capitale de l’Allemagne réunifiée.
Durant près d’un demi-siècle, Berlin a connu le statut peu commun et peu enviable de ville divisée, tout comme Beyrouth ou Jérusalem. Berlin-Ouest était une enclave dans un bloc adverse, accessible au reste du monde par voie aérienne. À la fois vitrine et avant poste d’une idéologie et d’un mode de vie, elle subissait la tension d’être sous menace. N’importe quelle bavure pouvait déclencher une troisième guerre mondiale, à laquelle les Berlinois auraient été aux premières loges. On ne sort pas d’une histoire lourde sans cicatrice, la ville connaît depuis la destruction du mur, un nouvel élan. Ce sont sur ces fractures que s’est construit le Berlin d’aujourd’hui, celui des créateurs, du design et de toute la scène artistique, qu’elle soit underground ou classique.
Deux moyens de transport très développés à Berlin, le vélo et le tramway.
Située à l’Est de l’Allemagne, Berlin est assez éloignée des principales villes d’Europe occidentale, une ville avec beaucoup de spécificité, une ville qui déjante, une ville calme qui peut exploser dans des mega-fêtes de plusieurs centaines de milliers de personnes. Il est plus facile de trouver aujourd’hui son bonheur dans cette ville très étendue qu’après la réunification où il a fallu du temps pour intégrer ce mélange de même culture d’un même pays.
Souvent, auprès des bâtiments à l’architecture froide et dure, des lieux de vie se sont créés. Ainsi, parmi ses contrastes, la ville est devenue agréable. Ci-dessous un loft délirant installé sur un bâtiment traditionnel.
Berlin, ses saucisses et la bière… évidement, ce n’est pas ça qui risque de manquer, ici. Que ce soit dans la rue, dans un centre commercial ou dans une gare, il y a toujours un stand prêt à servir les fameuses saucisses berlinoises toujours accompagnées d’une pression. Les spécialités locales ne font pas dans le diététique, même si le côté écolo des Allemands a permis l’émergence d’une toute nouvelle façon de consommer plus light, plus proche de la nature.
Berlin conserve un héritage unique qui en fait un pôle culturel de 1er plan, musique classique d’abord : Le Philharmonique de Berlin est la formation la plus réputée du monde. La musique contemporaine n’est pas en reste puisque l’on peut écouter quotidiennement une multitude de concerts dans les nombreuses salles de la ville. Opéras également dont la direction musicale et les productions sont souvent confiées à des metteurs en scène avant-gardistes. Et puis bien sûr, Berlin est mondialement réputée pour ses boîtes de nuit et ses clubs alternatifs. Les nuits berlinoises se font souvent dans des endroits assez incongrus, des vestiges de la guerre ou du communisme, des sous-sols, etc. Ces lieux sont difficiles à dénicher et leurs accès sont réservés à une faune d’initiés.
Berlin, la capitale de l’art contemporain : après la chute du Mur, en 1989, Berlin a vu déferler une vague d’artistes, de galeristes et de collectionneurs séduits par les vestiges du socialisme et le faible coût de la vie. Ils retroussent leurs manches pour improviser galeries et lieux expérimentaux à l’Est sur un territoire libre et chaotique et peu fréquentable, les vernissages et fêtes organisés collectivement drainent rapidement un monde de plus en plus nombreux. Les lieux provisoires, galeries et bars se multiplient. L’art commence à faire événement et prend ses marques, profitant de la multiplicité des réseaux mis en place par la contre-culture. Quant aux artistes montrés, ils sont jeunes, internationaux et rompent fermement avec les fantômes de la peinture néo-fauve allemande. Ainsi est née la scène de l’art contemporain berlinois.
C’est ce Berlin qui nous intéresse, celui qui a cassé les codes et basculé vers l’unique.
