Les plages du littoral languedocien… des news, du rififi et des critiques…

25 avr 2011
Catégorie : Presse & Médias

Quelques éléments piochés sur le journal  » La Gazette de Montpellier « , les plages du Languedoc continuent à animer la vie locale, les dernières rumeurs échappées sous le couvercle de la tambouille locale fera le reste… Légales, illégales, concessions, six ans, douze ans, appels d’offres… qui récupèrera les dernières et futures plages du littoral ?… allez, lisez ci-dessous…

Ils critiquent les plages privées
Marie-Thérèse Pébret a porté plainte le 16 mars auprès de la gendarmerie de La Grande-Motte. Motif : la dégradation des dunes du Grand-Travers. « C’est La Voile Bleue qui a endommagé le cordon dunaire en y entreposant le matériel d’installation de sa paillote », affirme la présidente de l’association Grande-Motte Environnement (AGME34), photos et constat de police à l’appui.

Tsunami

« En détruisant la barrière physique du cordon dunaire, on risque des inondations comme en Vendée ou un tsunami comme au Japon », alertent les écolos. Le parallèle est sans doute un brin exagéré. Mais force est de constater que depuis le début des années 2000, les plages privées sont devenues très grosses et assez nombreuses : vingt-six aujourd’hui. Et que le passage de 4 X 4 dans des dunes percées par les réseaux d’eau fragilise le milieu.

Au risque de submersion marine s’ajoute celui de l’érosion et de la réduction des plages – le sable se dispersant davantage quand il n’est pas retenu par les dunes et leur végétation. Les animaux seraient aussi menacés. « En particulier deux espèces d’oiseaux protégées, le gravelot à collier interrompu et le pipit rousseline qui nidifient au Grand-Travers sur un site Natura 2000″, dénonce Marie-Thérèse Pébret.
Autre critique : celles des restaurants et discothèques du littoral. « Certes, les plages privées augmentent l’attractivité globale des stations, reconnaît leur représentant, Jacques Mestre. Mais il faut qu’elles restent à taille humaine sans nous faire de concurrence déloyale. Qu’elles soient soumises aux mêmes règles sociales, fiscales et municipales, notamment sur le respect des horaires et des soirées dansantes. Et enfin, que l’on arrête de créer de nouvelles concessions comme l’envisage aujourd’hui Villeneuve-lès- Maguelone. »

Créer une plage privée naturiste au niveau… de la cathédrale Maguelone ! Et une paillote écolo, seulement accessible par la plage ou la mer, du côté des Aresquiers. Voici les deux projets novateurs, mais incertains, nourris par la commune de Villeneuve-lès-Maguelone et révélés par La Gazette.


Point de départ : la fin de la concession accordée par l’État à Villeneuve le 31 décembre 2010. C’est, en effet, sur le domaine public maritime que s’installent les paillotes, « sous-concédées » par les communes. En pratique, cela signifie que, depuis le 31 décembre, les deux plages villeneuvoises, Le Carré Blanc et La Plage du Pilou, n’ont plus d’existence légale.
Sauvages
La Ville a donc déposé un dossier pour reconduire ces deux concessions sur douze ans. Mais elle en a également profité pour demander les deux nouvelles concessions évoquées ci-dessus. Et aussi pour régulariser plusieurs installations « sauvages » : la caravane-snack située 200 mètres après Le Carré Blanc, les centres de loisirs municipaux et de la police nationale (!) et l’association Plage Maguelone qui fait du gardiennage de planche à voile, de kayaks ou de bateaux.
L’État n’a pas répondu formellement à ce dossier. Mais comme il y avait urgence, « le préfet a prorogé d’un an Le Carré blanc et La Plage du Pilou », relate Philippe Gabaudan, directeur général des services de Villeneuve. Et ce lundi 11, il a rencontré la sous-préfète maritime qui lui a conseillé de présenter un nouveau dossier. Avec trois changements. La plage privé écolo des Aresquiers n’est pas présentable, car elle serait refusée pour cause de préservation du littoral. Pour Le Carré Blanc et Le Pilou, la demande doit être sur cinq ans, et non douze ans. Enfin, le camion-snack n’est pas régularisable. Reste que le projet de plage naturiste n’est pas d’emblée retoqué. « Il s’agit de répondre à la demande d’une clientèle, justifie Philippe Gabaudan. Et aussi de financer l’entretien des plages. Actuellement, malgré les redevances de nos deux seules plages privées et les recettes des parkings, la plage nous coûte 160 000 euros par an. »
Olivier Rioux

Photos et texte  » La Gazette de Montpellier  » 22/04/2011

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