Journée internationale de la femme : les femmes qui cuisinent…
08 mar 2011
Catégorie : Art, Culture & Traditions
Les femmes qui cuisinent…
pour leur famille, leur plaisir, leur métier, leur passion…
En toute femme se cache une cuisinière !
Femmes aux fourneaux, femmes toquées, femmes chefs, mamans & mamies gâteaux, elles ont toutes reçu la cuisine en héritage et transmettent leur art avec amour. Oui, oui la cuisine est un art, qu’il s’exerce dans la cuisine familiale ou au piano d’une grande maison auréolée d’étoiles filantes. Art pétri de tradition et curieux de modernité, d’invention, absorbant avec boulimie le charme que toute faiseuse de cuisine ajoute à une recette.
Depuis les premières heures de la terre, la cuisine est un art exclusivement féminin. Au temps des cavernes l’homme courait l’antilope et le bison que la femme cuisinait simplement grillés au feu de bois. Chasse et pêche pour le père, cuisine pour la mère. Comme la terre, la mère est nourricière, elle transmet à ses filles ses recettes de cuisine, avec émotion. Cette même émotion qui va bousculer les pères et les fils à la simple évocation de la cuisine de la mère. Cuisine émotion, cuisine du cœur qui rassemble repas après repas toutes les générations d’une même maisonnée. Jour après jour la mère, la mama, offre l’amour et unit la famille par son savoir en cuisine. Cuisine de femme, cuisine de ménage, cuisine ménagère, popote, cuisine bourgeoise ! Toutes sont des cuisines viscérales pour nourrir, remplir d’amour et de bonheur, partager émotion et sentiment, aimer. À la maison, la femme en cuisine joue l’amour, le partage l’échange de sentiments. Cuisine caresses, cuisine souvenirs sans recherche d’étoiles, macarons. Cuisine partage jour après jour qui va forger le goût et l’avenir des enfants.
Les chefs Léa Linster, Annie Feolde, Carme Ruscalleda, Nadia Santini, Luiza Valazza et Anne-Sophie Pic, autour de Paul Bocuse, en janvier dernier.
Tous les grands chefs racontent avec émotion les plats de leur maman. Derrière un chef, il y a toujours une maman passeuse de recettes, sachant choisir le bon produit, reine de la bourride, des beignets de carnaval ou du clafoutis. La maman de Jacques & Laurent Pourcel savait cueillir les mourguettes et les poireaux sauvages, ramasser au bon moment les légumes du jardin, choisir les plus beaux poissons à l’arrivée des pêcheurs. Une maman riche du goût des choses et heureuse d’apprendre le goût des saveurs à ses enfants. Cuisine-amour.
Célèbres ou inconnues, audacieuses ou timides, douces ou vives, du passé ou de demain, jeunes ou joliment mûres, elles sont toutes des trésors et des reines dans leurs cuisines, distribuant sans compter bonnes choses et douceurs. Mamans-roudoudou, mamans-guimauve, mamans-chocolat qui cuisinent et pâtissent des merveilles qui consolent les plus grands chagrins.
Anne Alassane, gagnante du premier MasterChef 2010.
Et quand certaines mamans deviennent mères, c’est la distribution de saveur. Elles font de leur passion, de leur savoir un métier, mêlant vocation et passion pour donner du bonheur. Hors de la cuisine familiale. La Mère Eugénie Brazier sera la première à obtenir la couronne d’étoiles par le Guide rouge. En 1933. Suivront la Mère Guy, la Mère Bourgeois (3 étoiles aussi), les sœurs Tatin, la Mère Poulard, la Mère Vittet.
Hélène Darroze, chef 1 étoile à Paris.
Aujourd’hui, elles sont de plus en plus nombreuses à choisir de faire de la cuisine leur métier. Pâtissières, boulangères, sommelières, chefs, elles intègrent les brigades avec courage et obstination et entament le dur parcours de » cuisinière « , sous le regard sans complaisance des hommes qui ont fait de la cuisine gastronomique un monde réservé.
Angèle Chambon, chef pâtissier à Maison Pourcel – Shanghai.
Avec passion, générosité, amour, curiosité et gourmandise elles veulent distribuer plaisir et bonheur à tous ces enfants devenus grands qui gardent au fond de leur mémoire le parfum et le goût des pâtisseries que leur maman d’amour réalisait pour le goûter. Ils se souviennent du croustillant du poulet dominical, du moelleux du volcan de purée, le gratiné de coquillettes au jambon. Le temps d’un dîner ou d’un souper, elles réveillent ces doux souvenirs en un délicieux voyage au pays du goût. Nous avons tous au fond de notre cœur une petite madeleine maternelle.
Anne-Sophie Pic, chef 3 étoiles, à Valence.
Les chefs sont rares, dans le dernier Michelin une seule a trois étoiles. Anne-Sophie Pic saupoudre les plats de douce et ensorcelante féminité. Dans le secret et l’anonymat, sans bruit, des millions de mamans d’ici et d’ailleurs préparent avec amour le repas familial. Elles saupoudrent d’amour leur modeste cuisine.
Toutes, étoilées ou pas, cuisinent comme un chef !
Marie-Ange C.
Patricia
08. mar, 2011
Merci pour elles !!!