De Hong Kong à Pékin, l’art flambe… mais un certain protectionnisme plane
26 oct 2010
Catégorie : Art, Culture & Traditions, Tendances
Marché de l’art, la Chine à deux vitesses
Alors que se tient actuellement la FIAC à Paris, les regards se portent de plus en plus vers l’Asie et le marché de l‘art contemporain qui s’y développe.
Lors du salon Fine Art Asia, début octobre, les ventes ont atteint 32 millions d’euros, 40 % de plus qu’en 2009. C’est donc avec un optimisme certain que de nombreux galeristes occidentaux ont tenté leur chance dans ce salon, où malgré le calme qui régnait dans les allées et peu de visiteurs, mais très forte proportion de collectionneurs.
De grands galeristes arrivent comme l’Américain Larry Gagosian, le plus grand marchand d’art contemporain du monde, ouvre une galerie prochainement à Hong Kong, il vient également d’ouvrir à Paris. Pourtant, bien que les affaires soient bonnes, très bonnes même, à Hong Kong, les grands marchands trépignent aux portes de la « vraie » Chine, et cherchent les » clés de la cité interdite « . L’aventure en Chine continentale peut s’avérer un parcours d’obstacles.
La Shanghai Art Fair a été un cauchemar pour certains galeristes, qui ont juré de ne plus s’y faire prendre : non seulement toutes leurs oeuvres ont été taxées à 35 %, mais certains tableaux sont restés sous douane pendant toute la durée du salon. On parle aussi d’un contrôle très arbitraire du « contenu politique » des oeuvres. En comparaison, Hong Kong est un paradis.
Neuf des vingt plus grandes maisons d’enchères sont déjà chinoises, China Guardian et Beijing Poly ont déjà surpassé Christie’s et Sotheby’s. Autant dire que le duopole Sotheby’s-Christie’s, qui pour le moment a la main sur 80 % des ventes mondiales d’oeuvres d’art, est menacé.
En novembre 2009, un rouleau de 8 mètres de long de Wu Bin, de la dynastie Ming (1368-1644) s’est vendu pour le prix record de 17 M€, à la vente de juin, c’est un rouleau de 15 mètres de long de la période Song (960-1279) qui s’est vendu pour plus de 42 M€…